Les animaux malades peuvent désormais être suivis par leur vétérinaire par le biais de la téléconsultation, selon un décret paru ce mercredi au Journal officiel. Envisagée depuis 2016 par les soignants, la mise en place du dispositif a été accélérée par l’épidémie de coronavirus. Expérimenté pendant 18 mois, le système « permettra aux vétérinaires situés notamment en zone rurale d’assurer un suivi rapproché des animaux en évitant certains déplacements », a indiqué le ministère de l’Agriculture, dans un communiqué.

L’un des objectifs est « de diminuer les contacts inter-personnels dans la journée (…) en ne faisant que les actes essentiels, urgents, ceux qui consistent à soigner un animal malade », complète Jacques Guérin, président du conseil national de l’ordre des vétérinaires.

Utile dans certaines zones rurales

Autre objectif de cette téléconsultation, lutter contre les conséquences des déserts vétérinaires, qui touchent certaines régions rurales au même titre que les déserts médicaux. « Quand vous avez un vétérinaire dans une zone de désertification médicale qui, pour se rendre au chevet de l’animal, doit faire une heure de route, il peut être utile de savoir si ce déplacement est nécessaire ou pas », poursuit Jacques Guérin.

Outre la possibilité de mettre en place la téléconsultation, le décret sécurise d’autres pratiques de télémédecine qui se développaient, en leur apportant un cadre réglementaire. Comme la télésurveillance, qui permet à un vétérinaire de suivre à distance, via des outils dotés de capteurs, l’évolution de l’état sanitaire d’un élevage. Un rapport d’évaluation de cette expérimentation sera produit fin 2021.

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