EPIDEMIEL’épidémie de coronavirus ralentit encore en Pays-de-la-Loire

Coronavirus en Pays-de-la-Loire : L’épidémie ralentit encore, un « effort maximal » demandé jusqu’au 11 mai

EPIDEMIE« La courbe est en train de s’arrondir », observe l’ARS des Pays-de-la-Loire, où 800 personnes atteintes du Covid-19 étaient hospitalisées jeudi
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Dans la région Pays-de-la-Loire, le virus circule toujours très activement mais sa propagation ralentit.
  • « Ces trois prochaines semaines vont permettre de se donner un maximum de chances de réussir le déconfinement », indique l’ARS.

«On est dans ce que nous espérions, le confinement produit ses effets ». A l’agence régionale de santé des Pays-de-la-Loire, les signaux commencent à passer au vert même si « le virus circule toujours très activement ». Alors qu’une vague épidémique était à craindre, « les digues ont résisté », se félicite Jean-Jacques Coiplet, directeur de l’ARS. Les chiffres communiqués ce jeudi soir le confirment : depuis quelques jours, l’épidémie ralentit encore.

Alors que 2.394 cas de coronavirus ont été recensés depuis le début, « la courbe est en train de s’arrondir ». « Mi-mars, on avait une augmentation de cas de 30 % en deux jours, rappelle le docteur Pierre Blaise. Fin mars, elle est passée à 20 %, puis à 10. Depuis quelques jours, nous sommes à 5 % ». Une tendance qui s’observe aussi chez le nombre de personnes hospitalisées, qui s’élevait à 799 (+5 en une journée) jeudi. Quant au nombre de patients en réanimation (136), il est même à la baisse depuis quelques jours. Selon l’agence régionale de santé, 235 patients sont décédés à l’hôpital, et 872 sont sortis guéris.

Après le 11 mai, « discipline et patience »

Pour autant, la partie n’est pas complètement gagnée, préviennent les autorités. « Un effort maximal quant au respect du confinement et des gestes barrières doit être fait jusqu’au 11 mai, indique Pierre Blaise. Ces trois prochaines semaines vont permettre de tendre vers le plus bas possible, et de se donner un maximum de chances de réussir le déconfinement. »

Et après cette date, que se passera-t-il ? « Imaginer que les mesures d’hygiène et de distanciation sociale vont s’arrêter serait une erreur, insiste Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l’ARS. Il faudra faire preuve de discipline et de patience, car le déconfinement se fera progressivement, ni trop vite, ni trop fort. » Interrogé par 20 Minutes sur l’option un temps évoquée d’un déconfinement par région, l’ARS se montre prudente. « Il est trop tôt pour le dire. Ce qui est sûr, c’est que s’il persiste des vagues de cas dans des services de réanimation, on ne donnera pas le top départ. Les conditions devront être réunies. »