20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- La Corse a débuté mercredi le transfert de 21.000 tonnes de déchets vers la région Paca où ils seront incinérés.
- L’île est confrontée depuis novembre à une crise des déchets, des riverains s’opposant à l’agrandissement d’un site d’enfouissement en Corse-du-Sud.
La Corse, confrontée à une crise des déchets depuis novembre, a débuté mercredi le transfert de 21.000 tonnes d’ordures ménagères vers les unités de valorisation énergétique de Nice ( Alpes-Maritimes), Vedène (Vaucluse) et Fos-sur-Mer ( Bouches-du-Rhône), en sous-activité du fait du confinement.
Ces marchés d’urgence impérieuse ont été attribués par le Syvadec, l’organisme public qui gère les déchets sur l’île de Beauté, pour un montant de 6,1 millions d’euros comprenant 3,3 millions d’euros pour le transport via Marseille, pris en charge par la collectivité de Corse, précise l’organisme dans un communiqué. Le traitement de ces déchets s’élève à 2,8 millions d’euros – soit 700.000 euros de plus qu’en Corse – pris en charge par les intercommunalités de Corse, selon le Syvadec.
220.000 tonnes de déchets par an
Le maire de Nice Christian Estrosi, sollicité par son homologue d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, avait donné son accord en expliquant que l’incinérateur de Nice traitait « 20 % d’ordures ménagères en moins que d’habitude », ce qui lui permet « d’absorber 6.790 tonnes supplémentaires sur les 45 prochains jours » en provenance de Corse. Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, s’étaient ensuite entendus sur cet export.
Depuis le 8 novembre, la Corse connaît une énième crise des déchets du fait du blocage du site d’enfouissement de Viggianello (Corse-du-Sud), en raison de la mobilisation de riverains opposés à un projet d’extension de ce centre. Depuis cette date, les déchets ne pouvant pas être enfouis sont stockés en balles sur des sites temporaires. Chaque année, la Corse produit plus de 220.000 tonnes de déchets, dont 163.000 tonnes sont enfouies et le reste trié, selon les chiffres du Syvadec.