TRAVAILLes démissionnaires pourront toucher l’assurance chômage

Coronavirus : Les démissionnaires pourront toucher l’assurance chômage, annonce Muriel Pénicaud

TRAVAILCeux qui avaient démissionné avant le confinement pour débuter un nouvel emploi pourront toucher le chômage
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les salariés, qui ont démissionné juste avant le confinement en raison d’une promesse d’emploi, pourront bénéficier de l’assurance chômage, a assuré Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, ce jeudi.

« C’était un trou dans la raquette qui nous a été remonté du terrain. Ceux qui avaient démissionné peu de temps avant le confinement, avant le 17 mars, et qui avaient une promesse d’embauche, en CDI, en CDD, se retrouvaient souvent entre deux chaises et franchement pénalisés », a indiqué le ministre. « Avec Pôle emploi et l’Unédic, j’ai décidé que nous les prendrions en compte au titre du chômage », a-t-elle ajouté.

L’objectif : évier les licenciements massifs

En outre, la ministre a actualisé le chiffre, en constante progression, des salariés pour lesquels leur entreprise a demandé le chômage partiel : ils sont désormais 6,9 millions, un nouveau record, sur près de 20 millions de salariés du privé. Au total, 628.000 entreprises ont recouru à ce dispositif. Le coût, partagé entre l’Etat et l’Unédic, l’organisme qui gère l’assurance chômage, « sera très important, de plus de 20 milliards d’euros », a précisé Muriel Pénicaud.

« C’est un investissement qui vaut la peine » car il évite des licenciements massifs, a-t-elle réaffirmé. Lors de la crise de 2008, ce dispositif n’avait pas été autant développé par le gouvernement de l’époque et « 700.000 personnes ont perdu leur emploi », a-t-elle rappelé. Le dispositif du chômage partiel permet au salarié d’être indemnisé à hauteur de 70 % du salaire brut et 84 % du salaire net.

Vers une meilleure indemnisation des indépendants ?

Interrogée pour savoir si le gouvernement envisageait d’interdire le licenciement, comme le réclament des syndicats, elle a expliqué que « l’histoire a prouvé que ça ne marche pas du tout, sinon ça devient vite un refus d’embaucher » de l’employeur. La ministre a également indiqué que le gouvernement réfléchissait à améliorer l’indemnisation des indépendants, qui peuvent actuellement déjà recourir au fonds de solidarité​.

« On envisage d’aller au-delà des 1.500 euros d’indemnités pour eux parce que pour certains, c’est très difficile ». « Aujourd’hui, il y a 1.500 euros qui sont acquis de droit (dans le cadre du fonds) si vous avez une perte de chiffre d’affaires de 50 %, et puis il peut y avoir 2.000 euros en plus, mais ces critères-là sont à l’étude pour voir si on peut les améliorer », a-t-elle dit.