Coronavirus à Biarritz : L'interdiction de s’asseoir sur les bancs plus de deux minutes finalement annulée
DEBOUT•Biarritz voulait insister sur « l’impossibilité de flâner », l’une des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19M.P. avec AFP
Le texte était passé inaperçu. Ce lundi, dans une lettre d’information publiée sur son site internet, la ville de Biarritz a rappelé qu’elle avait décidé de « compléter le dispositif national » des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19 par cet arrêté municipal, daté du 20 mars. Notamment, la mention « l’impossibilité de flâner ».
Depuis, plus de deux semaines maintenant, « la station assise d’une durée de plus de deux minutes sur un banc ou sur un espace assimilable » était donc interdite. Cet arrêté municipal n’avait pas « d’autre objet que rappeler aux Biarrots, pour éviter leur verbalisation, l’impossibilité de flâner sur les bancs qui ne constitue pas une activité physique », a précisé sur Twitter la mairie, répondant à quelques réactions étonnées ou acerbes. Et d’ajouter que cet arrêté était, en réalité, « moins sévère que les mesures nationales ».
« On s’y est mal pris »
Finalement, face à la vindicte, le maire de Biarritz a annoncé, ce mardi après-midi, annuler ce récent arrêté. « On s’y est mal pris, j’ai annulé cette partie de l’arrêté sur les bancs, c’est réglé », a indiqué Michel Veunac (MoDem). Consentant une « maladresse » dans ce chiffre de « deux minutes de station assise », le maire a rappelé que « l’intention n’était justement pas celle d’une restriction » totale.
« A Biarritz, nous avons quantité de bancs face au littoral, a précisé Michel Veunac, Comme nous avions constaté que des personnes s’y installaient pour lire un bouquin ou regarder l’océan, nous avons pris cet arrêté municipal en complément aux mesures nationales ». En revanche, la municipalité avait voulu laisser la possibilité aux personnes âgées, aux sportifs, ou à ceux qui portaient leurs courses, « d’un petit répit en faisant une pause de deux minutes sur ces bancs », a-t-il ajouté.
« Deux lignes sur une lettre qui compte cinq pages de mesures »
A Biarritz, tous les parcs, les jardins, les aires de jeux, les installations sportives, les établissements de plein air, sont fermés et l’accès aux plages est interdit, depuis le 20 mars. Le surf, comme toute activité nautique, est par conséquent interdit.
Quant au texte « sur les bancs », il ne s’appliquait pas à certaines « circonstances particulières », telles que « l’attente du bus ou des services médicaux », ni à des personnes devant obligatoirement s’asseoir pour « des raisons de santé ». Mais « cette phrase de deux lignes sur une lettre qui compte cinq pages de mesures » s’étant attiré des commentaires acerbes, le maire a simplement « annulé cet arrêté »