CORONAVIRUSA Lyon, JCDecaux va devoir rouvrir des sanisettes pour les SDF

Coronavirus à Lyon : JCDecaux va devoir rouvrir des sanisettes pour les SDF

CORONAVIRUSLa préfecture du Rhône a ordonné la réouverture de 10 sanitaires publics
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

La préfecture du Rhône a ordonné au groupe JCDecaux, qui avait fermé au premier jour du confinement les 46 sanitaires publics qu’il exploite à Lyon, à en rouvrir 10 afin que les sans-abri puissent s’en servir.

La mairie l’avait demandé à plusieurs reprises à l’entreprise, en vain, indique l’arrêté préfectoral pris lundi et qui entre en vigueur dès ce mardi, révélé par le site d’information Lyon Capitale et consulté par l’AFP.

Atteinte à la salubrité publique et à la santé des SDF

Les services de l’État considèrent que la fermeture, à l’initiative de la société, de l’ensemble des sanisettes à entretien automatique et à accès gratuit qu’elle gère dans le cadre d’un marché passé avec la ville, « porte une atteinte manifeste à la salubrité publique et à la santé des personnes sans domicile fixe ».



« Les sanitaires publics sont des équipements indispensables au maintien de l’hygiène et de la salubrité publique », poursuit l’arrêté. « Ils constituent pour la population sans domicile fixe l’une des seules possibilités d’accéder à un point d’eau pour les gestes d’hygiène élémentaire. »

« La situation ne peut que se dégrader sans une réouverture urgente de ces équipements », estiment encore les services de l’État dont l’ordre de réquisition court pour l’heure jusqu’au 15 avril, sous peine de sanctions.

Condition sine qua non

De son côté, l’entreprise a posé une condition au préalable : « Qu’on nous fournisse des combinaisons étanches », indique-t-elle précisant avoir puisé quelques exemplaires dans un ancien stock et a effectué des commandes.

« Quand on nettoie à l’eau, cela éclabousse obligatoirement et nos équipes (ndlr : portant en majorité des combinaisons non-étanches) peuvent être contaminées tout de suite. (…). Si la puissance publique ne peut pas nous en fournir, on devra refermer car ce sera malheureusement impossible de continuer », a ajouté JC Decaux, soulignant qu’il s’agissait d'« une condition sine qua non ».