Coronavirus en Nouvelle-Aquitaine : « Un plateau » observé depuis trois jours dans l’évolution de l’épidémie
BILAN•En Nouvelle-Aquitaine, la « pression virale » serait moindre depuis quelques jours, si l’on en croit le dernier bilan de l’Agence régionale de santéMarion Pignot
L'essentiel
- «Un plateau plutôt qu’un pic » est observé dans l’évolution de en Nouvelle-Aquitaine, selon l’Agence régionale de santé.
- L’épidémie poursuit sa progression dans cette région relativement épargnée, avec 65 nouveaux cas confirmés recensés ce lundi.
- L’ARS déplore 18 décès supplémentaires, soit 138 au total depuis le début de l’épidémie.
«Nous observons depuis trois jours un plateau plutôt qu’un pic » dans l’évolution de l’épidémie de Covid-19. » C’est par cette phrase que le Dr Daniel Habold, directeur de la santé publique à l' Agence régionale de santé (ARS) a commencé, ce lundi, ce qui est devenu le point quotidien de l’ARS en Nouvelle-Aquitaine. Ce « plateau ne présage ni d’une augmentation ni d’une diminution des cas » de nouveau coronavirus dans la région, a poursuivi le médecin.
En Nouvelle-Aquitaine, la « pression virale » serait donc moindre depuis quelques jours, si l’on en croit les chiffres transmis par les hôpitaux à Santé publique France. Ainsi, l’épidémie y poursuit sa progression avec 65 nouveaux cas confirmés recensés, ce qui porte le total à 2.426 cas confirmés dans la région depuis le début de l’épidémie. On dénombre 783 hospitalisations, contre 762 la veille. Si l’on compte les victimes du Covid-19 transférées du Grand Est, 247 personnes sont en soins intensifs (réanimation), contre 243 dimanche et, enfin, on déplore 18 décès supplémentaires, soit 138 au total depuis le début de l’épidémie.
L’ARS indique également ne pas noter de surmortalité dans la région. « Il y a certes moins de décès que l’an dernier à la même période mais il faudra attendre les observations des épidémiologistes pour savoir quel sera le réel impact du Covid-19 sur ces chiffres. Pour cela, il faut encore attendre au moins trois semaines », a analysé le Dr Patrick Dehail, conseiller médical à l’ARS.
Des soutiens logistique et humain aux hôpitaux dans le besoin
La Nouvelle-Aquitaine semble encore préservée de l’épidémie qui sévit durement dans le Grand Est et l’Ile-de-France. Les établissements de santé de la région continuent donc d’apporter leurs soutiens logistique et humain aux hôpitaux dans le besoin. « Plutôt que de déplacer les malades, ce sont aujourd’hui nos soignants qui viennent renforcer les équipes les plus touchées », a précisé Daniel Habold.
Côté masques, 3,8 millions d’unités viennent d’être acheminées en Nouvelle-Aquitaine. La préfète, Fabienne Buccio, a fait savoir qu’aucune consigne concernant le port de masque ou leur distribution ne serait faite à la population. Craignant « un effet rassurant », Patrick Dehail a, de son côté, rappelé que le port du masque ne devait « pas être un motif de non-respect des gestes barrières ou de l’éloignement social ».