CRISE SANITAIREPas de « bateaux-hôpitaux » en outremer mais un « soutien logistique »

Coronavirus en outremer : Les deux porte-hélicoptères ne seront pas des « bateaux-hôpitaux »

CRISE SANITAIREDeux porte-hélicoptères amphibie doivent être déployés courant avril respectivement vers l’île de la Réunion et dans la zone Antilles-Guyane dans le cadre de l’opération Résilience
20 Minutes avec AFP

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Envoyés en renfort en outremer pour lutte contre le Covid-19, les deux porte-hélicoptères attendus dans la zone Antilles-Guyane et dans l’océan indien ne seront pas « des bateaux-hôpitaux ». Selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, ils serviront à apporter une aide logistique aux hôpitaux.

Alors que de nombreux élus ultramarins s’interrogent depuis plusieurs jours pour savoir si ces deux bâtiments militaires pourront servir à désengorger les services de réanimations en outremer s’ils étaient saturés, la porte-parole a déclaré que « ces deux porte-hélicoptères ne seront pas utilisés comme des bateaux-hôpitaux ».

Des hélicoptères pour évacuer rapidement

« Ils vont transporter du matériel sanitaire, et ils apporteront un soutien logistique important, notamment en matière de sécurité civile, car ils embarquent des hélicoptères qui seront importants pour pouvoir réaliser par exemple parfois à l’intérieur des terres des évacuations sanitaires rapides, le cas échéant », a-t-elle expliqué. « Nous avons une très grande attention à la situation dans les outremer, dont nous connaissons les fragilités », qu’elles soient « géographiques », « dans les systèmes sanitaires » ou « sociales ». « C’est un sujet majeur de préoccupation, d’attention et de mobilisation », a-t-elle assuré.

Deux porte-hélicoptères amphibie (PHA), le Mistral et le Dixmude, disposant chacun d’un hôpital à bord, doivent être déployés courant avril respectivement vers l’île de la Réunion, non loin de Mayotte, et dans la zone Antilles/Guyane, dans le cadre de l’opération militaire « Résilience » lancée mercredi dernier par le président Emmanuel Macron.

Les outremer sont pour l’instant bien moins touchés que l’Hexagone, avec plus de 720 cas et 11 décès, mais la fragilité de leurs infrastructures sanitaires, leur insularité (pour la quasi-majorité d’entre eux) et leur éloignement font craindre une catastrophe sanitaire.