Coronavirus en Seine-Saint-Denis : Le confinement est « globalement bien respecté », assure le préfet
CHEZ SOI•Les verbalisations pour non-respect du confinement ont ainsi baissé au fil des joursG. N. avec AFP
En Seine-Saint-Denis, le confinement est « globalement bien respecté », a insisté mercredi le préfet du département, Georges-François Leclerc, soulignant que le nombre de verbalisations était en « baisse ». « Certains s’étaient fait l’écho d’un risque que dans ce département qui est jeune, populaire, il puisse y avoir plus de difficultés à respecter le confinement », a rappelé le préfet. Mais, « en Seine-Saint-Denis comme ailleurs, pas plus et pas moins qu’ailleurs, les règles du confinement sont globalement respectées », a-t-il dit lors d’un point presse.
Notre dossier sur le coronavirus
« Je ne veux pas que l’on stigmatise ce département qui, globalement, a pris l’épidémie au sérieux », a-t-il ajouté, saluant « l’esprit de responsabilité » des habitants. Depuis le début du confinement, « 17.000 personnes et véhicules individuels ont été verbalisés », a détaillé le préfet. Un nombre en « baisse tous les jours ». De 4.000 verbalisations par jour en tout début de confinement, la préfecture estime être passée à 1.000, puis 500 verbalisations actuellement. Or, le « nombre de points de contrôle n’a pas diminué », a poursuivi le préfet, y voyant là le signe d’un « confinement mieux respecté », après une période « d’adaptation ».
Les attaques de Marine Le Pen
En France, quelque 5,8 millions de contrôles ont été réalisés et 359.000 procès-verbaux dressés depuis le début du confinement a indiqué mercredi le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Depuis l’entrée en vigueur de ces mesures, le 17 mars, des responsables politiques ont dénoncé leur non-respect dans certains « quartiers ». Ainsi, Marine Le Pen (RN), avait notamment fustigé le 23 mars « un certain nombre de quartiers, où clairement […] une partie de la population dit "nous les règles de confinement on s’en moque totalement" ».
Interrogée sur ce sujet le 20 mars, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, avait dit ne pas constater « de moindre respect dans certains endroits que dans certains autres ». « Je ne veux pas qu’on commence à dire que, parce que ce sont des banlieues, avec des populations de telles ou telles origines, les gens ne respectent pas les règles », avait-elle martelé.