SANTEDix hospitalisations après la prise d’hydroxychloroquine en automédication

Coronavirus en Nouvelle-Aquitaine : Dix hospitalisations après de la prise d’hydroxychloroquine en automédication en une semaine

SANTECertains patients ont dû être pris en charge dans un service de réanimation
Clément Carpentier

C.C.

L’Agence Régionale de Santé en Nouvelle-Aquitaine a donné ce lundi des précisions sur son alerte sur des cas de « toxicité cardiaque » après la prise en automédication de Plaquenil (hydroxychloroquine) face à des symptômes évocateurs du Covid-19. Dix cas ont été hospitalisés en une semaine dans la région selon l’ARS. Certains ont même nécessité un passage en réanimation.

La prise de ce médicament doit faire l’objet d’une « surveillance » et d’une « prescription » médicales adaptées, « pour éviter la survenue d’événements indésirables graves », explique l’autorité sanitaire. Cela peut provoquer des troubles du rythme cardiaque pouvant aller jusqu’à la « crise cardiaque » selon le docteur Daniel Habold, directeur de la santé publique au sein de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Un surdosage peut être dangereux, voire mortel.

Ne pas surcharger encore plus les services de réanimation

L’ARS Nouvelle-Aquitaine rappelle que l’hydroxychloroquine « qui ne doit en aucun cas être prise en automédication. Il est primordial que ces recommandations soient respectées pour éviter la survenue d’événements indésirables graves mais aussi des hospitalisations en réanimation qui sont actuellement précieuses. »



Dérivé de l’antipaludéen chloroquine, l’hydroxychloroquine connu en France sous le nom de Plaquénil, est utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. Ce médicament est actuellement expérimenté dans plusieurs pays dans la lutte contre le Covid-19.

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En France, des essais sur l’hydroxychloroquine sont menés par le controversé Pr Didier Raoult qui s’est attiré des critiques après avoir publié deux études confirmant selon lui l'« efficacité » de ce traitement contre le coronavirus. Nombre de scientifiques pointent les limites de ces études, car elles n’ont pas été menées selon les protocoles scientifiques standards.