SIGNALEMENTLes victimes de violences conjugales accueillies au centre commercial

Coronavirus : Des « points contacts » dans les centres commerciaux pour accueillir les victimes de violences conjugales durant le confinement

SIGNALEMENTLa secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé samedi l’installation de « points d’accompagnement éphémères »
20 Minutes avec AFP

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«Comme il est plus difficile de se déplacer, nous faisons en sorte que les dispositifs d’accompagnement aillent aux femmes ». La secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé dans un entretien au Parisien, l’installation de « points d’accompagnement éphémères » dans des centres commerciaux pour accueillir des femmes victimes de violences conjugales en temps de confinement où les déplacements sont limités.

Créés « en partenariat avec des associations locales, les services de l’Etat et Unibail-Rodamco-Westfield, gestionnaire de centres commerciaux », ces « points d’accompagnement éphémères » seront installés dans des locaux « permettant la confidentialité mais assez vastes pour accueillir les femmes en respectant les mesures barrières », détaille-t-elle.

A Paris et Valenciennes

La secrétaire d’Etat cite « dans un premier temps » pour la région parisienne So Ouest à Levallois-Perret, les 4 Temps à la Défense, Carré Sénart à Lieusaint, le Forum des Halles à Paris, ou les Ulis, et, dans le Nord, V2 à Valenciennes. « Dans un deuxième temps, Dijon, Rennes, Lyon… là où il y a un hypermarché ouvert », ajoute-t-elle, affirmant viser « une vingtaine de points dans les prochaines semaines ».

Parallèlement, Marlènee Schiappa annonce un « fonds spécial financé par l’Etat d’un million d’euros pour aider les associations de terrain à s’adapter à la période ». Elle promet également de financer « jusqu’à 20.000 nuitées d’hôtel pour que les femmes puissent fuir l’homme violent ».

Deux féminicides depuis le début du confinement

Interrogée sur l’absence de motif « dépôt de plainte », dans l’attestation de sortie obligatoire en période de confinement, la secrétaire d’Etat a répondu que « les juridictions pour les violences conjugales » avaient été laissées ouvertes.

Elle a avancé le chiffre de « deux » féminicides depuis le début du confinement, le 17 mars.