Coronavirus: Selon Christophe Castaner le traçage numérique n’est « pas dans la culture française »
SURVEILLANCE•C’est le comportement des Français qui fera que le gouvernement n’aura « pas besoin de mettre en place ces systèmes qui atteignent la liberté individuelle de chacun »20 Minutes avec AFP
Le ministre de l’Intérieur a tenté de rassurer jeudi soir face aux craintes d’une surveillance trop poussée de la population. L’hypothèse d’un traçage des données pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, « n’est pas dans la culture française » et « nous n’y travaillons pas », a ainsi déclaré Christophe Castaner.
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Cependant, pour que cette idée ne se concrétise pas, il en va seulement de la responsabilité des citoyens quant au respect du confinement. « Je fais confiance aux Français pour que nous n’ayons pas besoin de mettre en place ces systèmes qui atteignent la liberté individuelle de chacun », a expliqué le ministre sur France 2 à propos du traçage numérique, également nommé backtracking. Christophe Castaner a toutefois rappelé qu’un « groupe d’experts a fait un diagnostic de tout ce qui se passait dans les pays étrangers ».
Emmanuel Macron a en effet installé mardi, un Comité analyse recherche et expertise (Care) chargé de « conseiller le gouvernement pour ce qui concerne les programmes et la doctrine relatifs aux traitements, aux tests et aux pratiques de backtracking qui permettent d’identifier les personnes en contact avec celles infectées par le virus du Covid-19 », selon l’Elysée. Dans plusieurs pays, les données de géolocalisation sont utilisées dans la lutte contre la pandémie pour suivre les déplacements des personnes de façon globale, voire dans certains cas de façon individuelle.
D’ores et déjà, il existe des projets en France d’utilisation de données de géolocalisation des téléphones portables. Mais celles-ci seraient anonymisées et agrégées pour rendre impossible toute identification individuelle.