A TABLE !Nos lecteurs cuisinent pendant le confinement et ils racontent

Coronavirus : « Pas mal de tests », « J’improvise », « L’occasion de manger sain »… Nos lecteurs racontent leur vie de grands chefs en confinement

A TABLE !En période de confinement, nos lecteurs se mettent aux fourneaux. Ils racontent leur expérience
Romarik Le Dourneuf

Romarik Le Dourneuf

L'essentiel

  • Une des contraintes du confinement est l’obligation de se faire à manger soi-même. Fini les cantines, restaurants d’entreprises et repas en extérieurs.
  • Certains en profitent pour se mettre en cuisine.
  • Expérimentations, pain fait maison, repas sains, il y en a pour tous les goûts.

Le confinement va-t-il tous nous rendre alcooliques ? Dépressifs ? Fous ? Les questions sur les impacts négatifs du fait de rester cloîtrer chez soi à cause du coronavirus sont légion. Pourtant, le confinement, pour ceux qui ne sont pas noyés sous le télétravail et les devoirs des enfants, c’est aussi l’opportunité de consacrer du temps à des activités mises de côté. Les fameux « J’ai envie de me lancer dans… Mais je ne le fais jamais. »

Une des contraintes est l’obligation de se faire à manger soi-même. Fini les cantines, restaurants d’entreprises et repas en extérieurs. Nos lecteurs racontent donc à 20 Minutes comment ils investissent leurs fourneaux.

L’occasion de tester

« J’ai fait mon premier bœuf bourguignon maison hier, c’était fantastique de le réussir. Demain, je tente la pâte à pizza à la main. » Comme Morgane, pour beaucoup, l’heure est aux expérimentations. Pour sa pâte à pizza, justement, Thierry* essaie une nouvelle recette : « Avec de la levure chimique et un yaourt à la grecque, super bonne. » Pour Mathieu, elle permet de remplacer le pain, et ainsi éviter de sortir trop souvent : « Nous la faisons à la poêle […], cuite sur de l’huile d’olive. Coupée en deux et toastée le matin, et ouverte façon kebab le soir. » Adélaïde, prévoyante, a acheté un livre de pâtisserie dès l’annonce du confinement. Avec succès, selon ses dires : « Je fais pas mal de tests, des choses qui me semblaient irréalisables, comme des pâtes feuilletées ou des croissants. Et ça paie ! » Un engouement qui peut s’avérer finalement chronophage, à l’instar de Dominique : « Je suis de vraies recettes et j’improvise. Ragoût de bœuf aux fèves fraîches et asperges, lasagnes végétales, gâteau de semoules au rhum et aux raisins, navettes, brioches au chocolat cannelle… » Une vraie carte de restaurant.

D’ailleurs, les professionnels peuvent aussi trouver de bons côtés au confinement, à défaut de pouvoir ouvrir leur salle. Agathe, chef de partie dans un restaurant, en profite pour innover : « Je teste des choses nouvelles en cuisine végétarienne et végane. Je m’éclate et ça me fait réfléchir sur le menu que je proposerai à mon retour au travail. »

L’occasion de manger plus sain

Le menu du restaurant, ce n’est pas dans les habitudes de Mathilde, qui concède être plus habituée au jambon-beurre. Alors pour elle, le plus important est de manger sain : « J’avais fait des provisions et je me suis retrouvée avec plus d’aliments frais que d’habitude. Mon objectif est de ne rien gaspiller tout en me faisant plaisir pour garder le moral. J’ai testé, entre autres, la polenta avec sauce bolognaise aux olives et une salade pleine de vitamines pour combattre le virus. Un retour à une nourriture simple et saine. »

Pas de gaspillage non plus pour Sophie, qui veut profiter du confinement pour s’entraîner au « zéro déchets » : « Pour moi, c’est recettes autour du poireau et comment manger au mieux chaque partie. Puis récupération des peaux de kiwi pour les faire confire et sécher en snack. Et je mets les recettes sur Facebook. C’est mon journal du confinement. » Comme le témoignent beaucoup de nos lecteurs, une bonne alimentation est importante pendant cette période. Même quand on n’aime pas forcément cuisiner, comme Morgane : « J’ai tout prévu pour faire des repas équilibrés et pour plusieurs jours. Vive le batchcooking [faire tous ses repas pour la semaine en une seule fois], je trouve les recettes sur les réseaux sociaux. »

L’occasion de partager

Facebook, Instagram, etc. Il y a ceux qui partagent leurs recettes sur Internet, et puis ceux qui le font en famille. Car difficile de rester enfermé avec les enfants toute la journée. Certains font donc d’une pierre deux coups en les faisant participer à la cuisine. « Nous avons décidé de le vivre comme un jeu et d’en profiter pour prendre du temps pour toute la famille », explique Carole. Pascaline profite également de ces moments de complicité avec sa fille : « Nous avions pu assister à un cours sur les macarons. Alors on s’exerce en testant des goûts différents : Carambar, Bounty, citron… »

De nouveaux goûts, c’est l’objectif que Laurence s’est fixé avec sa famille en ressortant un livre de recettes japonaises : « La beauté de la cuisine asiatique, c’est qu’on n’est pas obligé de s’engager pour des heures. »

L’occasion de prendre des kilos

Mais parler de tous ces plats donne envie de les engloutir. Et c’est un risque qu’ont relevé plusieurs de nos lecteurs. « C’est important de se faire plaisir, mais attention aux kilos », note Nadège. Esther, adepte des cookies et des muffins, abonde : « Quiche lorraine, galettes de sarrasin, gratins… On ne va pas se laisser dépérir. Mais faut aussi se bouger un peu ! ».

Se laisser aller, cela ne risque pas d’arriver au mari de Clémentine. Aide-soignant dans un Ehpad, il enchaîne les journées de 12 heures, face à l’épidémie. Malgré sa grossesse qui arrive presque à terme, Clémentine passe sa journée aux fourneaux : « Je fais un Royal au chocolat, un gâteau à l’ananas, des salades en tout genre. Je parcours les sites internet à la recherche de LA recette qui lui apportera un petit réconfort après ses longues journées. »

*Le prénom a été modifié