Coronavirus à Béziers : Cinq détenus en garde à vue après des incidents à la prison
FAITS DIVERS•Samedi, plusieurs dizaines de détenus du centre pénitentiaire ont refusé de réintégrer leurs cellulesN.B.
Cinq détenus du centre pénitentiaire de Béziers (Hérault) ont été placés en garde à vue, après des incidents survenus samedi, au sein de la prison.
Des dizaines de prisonniers ont refusé de réintégrer leurs cellules à l’issue de la promenade, confie Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers. Une cinquantaine de policiers ont dû intervenir au sein de la maison d’arrêt, pour rétablir l’ordre. Ces incidents sont liés à la mise en place de mesures au sein des établissements pénitentiaires pour lutter contre la propagation du coronavirus, notamment la suspension des visites aux parloirs, indique à 20 Minutes le syndicat FO Pénitentiaire.
Quelques détenus agressifs
« Dans l’une des cours de promenade, des détenus ont cassé une porte, mais tous ont finalement accepté de réintégrer sans difficulté leurs cellules à l’arrivée des forces de l’ordre », poursuit le magistrat. Dans une autre cour, l’intervention des agents pénitentiaires « a été nécessaire mais s’est déroulée sans difficulté, chaque détenu ayant été reconduit à sa cellule sans incident », indique le procureur de la République. Enfin, dans une troisième cour, les agents ont été confrontés « à quelques détenus plus agressifs et ont fait usage de deux grenades sonores de désencerclement ».
Aux alentours de 19h30, tous les détenus avaient regagné leurs cellules.
Cinq gardes à vue, trois détenus en quartier disciplinaire
Trois détenus ont été placés en garde pour dégradations d’un bien d’utilité publique et commises en réunion, et deux autres pour violences aggravées pour des jets de pierre et des crachats sur des agents pénitentiaires. Enfin, trois autres détenus ont été placés en quartier disciplinaire et passeront en commission de discipline en début de semaine.
Depuis la mise en place de mesures contre la propagation du coronavirus, des incidents ont éclaté dans plusieurs maisons d’arrêt, notamment à Grasse ou à Perpignan.