Loire-Atlantique : Bientôt des distributeurs de serviettes hygiéniques gratuites dans les collèges
PRECARITE MENSTRUELLE•Le conseil départemental de Loire-Atlantique a dévoilé, mardi, un plan d'actions pour lutter contre la précarité menstruelleJulie Urbach
L'essentiel
- Dès la rentrée scolaire 2020, le département de Loire-Atlantique prévoit de déployer des distributeurs de protections intimes en libre-service dans les collèges du département.
- En attendant, une grande collecte à destination d'associations caritatives sera organisée au mois d'avril.
Jusqu’alors un sujet tabou, la précarité menstruelle touche pourtant de nombreuses femmes, étudiantes ou sans abri, qui n’ont pas les moyens de s’acheter des protections hygiéniques. Une « inégalité » à laquelle souhaite s’attaquer le conseil départemental de Loire-Atlantique. Ce mardi, quelques jours après que le gouvernement s'est emparé du sujet, le président Philippe Grosvalet (PS) a dévoilé un plan d’actions, « en préparation depuis un an ». Principale mesure : équiper prochainement tous les collèges du département d’un distributeur de serviettes hygiéniques.
Dès la rentrée 2020, six collèges (dont Stendhal et Rosa-Parks à Nantes) seront concernés. « Le distributeur, qui sera installé dans les toilettes ou à l’entrée de l’infirmerie, sera en libre-service, explique Marie-Paule Gaillochet, conseillère départementale à l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations. Nous tirerons les conclusions de l’expérimentation avant de la généraliser, dès la rentrée 2021. » En plus, le département prévoit de remettre à chacune des quelque 9.000 jeunes filles scolarisées en classe de 6e un « kit premières règles », composé « de serviettes et d’un petit fascicule. » Des actions de sensibilisation seront menées à destination des filles et des garçons.
Une grande collecte fin avril
Avant le déploiement de cette mesure, une grande collecte de protections intimes, à destination d’associations caritatives en lien avec des femmes précaires, doit être lancée la dernière semaine du mois d’avril, dans divers lieux du département. Le Grand T sera partenaire de l’opération, avec un spectacle où il faudra apporter des dons pour assister aux représentations, du 27 au 29 avril.
La collectivité, qui se présente comme la première à s’engager sur un plan de cette ampleur, prévoit un investissement de 30.000 euros pour lancer l’expérimentation, qui vise à « éveiller les consciences ». L’enveloppe sera multipliée par dix pour généraliser le dispositif.