Chantier, coûts, emplois… Les enjeux de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim
DEMANTELEMENT•La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim pourrait entraîner, dans son sillage, des pertes d’emplois et de revenus pour les habitants et commerçants de la communeLe gouvernement a donné son feu vert. Le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim, mise en service en 1977 dans le Haut-Rhin, s’arrêtera bien dans la nuit du 21 au 22 février. La première étape d’ un long démantèlement qui devrait prendre une vingtaine d’années.
« Cet événement, annoncé et repoussé de manière récurrente par les précédents gouvernements, (…) constitue une première étape dans la stratégie énergétique de la France, qui vise un rééquilibrage progressif entre l’électricité d’origine nucléaire et l’électricité d’origine renouvelable », s’est félicité Matignon dans un communiqué transmis à l'AFP.
La peur d’un « trou d’air » économique
Quid des 2.000 emplois que générait la centrale ? Et des millions d’euros versés par EDF, qui faisaient vivre la commune de Fessenheim ? La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a assuré, mercredi à l’Assemblée, que cet arrêt n’entraînera « aucune perte d’emploi ».
Quant aux petits commerces de proximité dont la perte de revenus liée au démantèlement est estimée à cinq millions d'euros, le gouvernement assure qu’un « accompagnement particulier pour les sous-traitants, pour les commerçants, tous ceux qui vivaient avec la centrale » serait mis en place.