VIOLENCESA Mayotte, un candidat entre la vie et la mort après une agression

Mayotte: Un candidat aux municipales entre la vie et la mort après une agression

VIOLENCESFrappé à coups de pieds et de chombo (coupe-coupe), Midiar Boinaïdi Djadjou a été placé sous coma artificiel à la Réunion
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La campagne en vue des élections municipales tourne mal à Mayotte. Un candidat sans étiquette à Dembeni, au centre-Est de Mayotte, a été violemment agressé par des jeunes d’un village voisin à la sortie d’une réunion publique. Son pronostic vital est engagé, selon le procureur. Midiar Boinaïdi Djadjou a été évacué par avion à la Réunion lundi après-midi et placé sous coma artificiel.

Des affrontements entre bandes depuis une semaine

Le candidat a été agressé dans la nuit de dimanche à lundi par une bande de jeunes originaires du village voisin de Tsararano. Il s’est retrouvé dans sa voiture encerclée par une vingtaine de personnes a confirmé le procureur de la République. Midiar Boinaïdi Djadjou a reçu une boule de pétanque dans le dos avant de tomber par terre. Puis, il a été frappé à coups de pieds et de chombo (coupe-coupe). « Ce n’était pas beau à voir, je ne l’ai pas reconnu. Il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment », affirme l’un de ses concurrents politiques et néanmoins ami Soyfoudine Mlamali qui lui a rendu visite à l’hôpital avant son évacuation sanitaire à la Réunion, l’autre département français de l’océan Indien.

Cette agression intervient alors que depuis une semaine, des affrontements entre bandes de Dembeni et Tsararano ont lieu tous les jours, semant la terreur chez les habitants. Lundi après-midi, quarante gendarmes sont intervenus pour disperser des bandes qui se battaient devant le lycée de Tsararano. Et des déviations ont obligé les automobilistes à éviter le secteur. L’usage de grenades lacrymogènes a été nécessaire pour rétablir la circulation sur la RN2 en début de soirée.

Dans l’enquête sur l’agression de Midiar Boinaïdi Djadjou, aucune interpellation n’a pu être réalisée. Mais le parquet compte sur les témoins présents qui ont également été blessés pour donner les informations nécessaires à l’identification des agresseurs.