20 Minutes avec AFP
Edouard Philippe a « bon espoir » de trouver un « compromis » sur le financement du système de retraites, a-t-il assuré ce jeudi à l’issue d’une conférence sur le sujet avec les partenaires sociaux. Syndicats et patronat sont de nouveau conviés à Matignon « la semaine du 10 février ».
« Je veux encore une fois saluer le sens des responsabilités des partenaires sociaux et dire que j’ai confiance dans la capacité que nous avons collectivement, en travaillant, en nous écoutant, en évoluant peut-être, chacun à partir des positions qui sont les nôtres, à trouver un compromis », a déclaré le Premier ministre après une réunion au Conseil économique, social et environnemental (Cese). Edouard Philippe et les représentants des organisations syndicales et patronales se sont retrouvés jeudi pour l’installation de la conférence de financement promise par l’exécutif.
« Bon espoir » et « double mission »
Sa mission, placée sous l’égide d’un ancien directeur de l’Agirc-Arrco (la caisse complémentaire des salariés du privé) Jean-Jacques Marette, sera double, a rappelé Edouard Philippe. D’abord, « proposer des mesures qui permettront au système actuel, tel qu’il fonctionne, de revenir à l’équilibre à l’horizon 2027 ». Si les partenaires « s’entendaient » sur ce point, « le gouvernement ferait siennes ces propositions », a souligné le Premier ministre, en répétant avoir « bon espoir » que cela se produise.
La deuxième tâche de la conférence sera de « formuler des recommandations sur la gestion financière » du futur système universel, a encore détaillé le Premier ministre. La conférence devra « aboutir à la fin du mois d’avril », afin que « les résultats puissent être intégrés au projet de loi » qui sera parallèlement discuté au Parlement.
En attendant, le chef du gouvernement a annoncé avoir convié « la semaine du 10 février » les partenaires sociaux pour une réunion multilatérale à Matignon afin d’évoquer les sujets de « pénibilité », « départ progressif », « transitions » et les « petites pensions garanties » dans le cadre de la réforme des retraites. Il s’agit de « faire le point, le cas échéant, conclure, de façon à ce que, à l’Assemblée nationale, dès la séance publique (le 17 février) les éléments éventuels de conclusions ou en tout cas les éléments d’avancées puissent être pris en compte », a-t-il précisé.