Opéra de Paris : Première représentation après 7 semaines de grève historique
RETRAITES•Un texte de l’intersyndicale, dans lequel elle réaffirme son opposition au projet de réforme des retraites, a été lu avant le début de la représentation20 Minutes avec AFP
L'Opéra de Paris a retrouvé son public samedi soir au son des Contes d’Hoffmann à Bastille après une grève historique contre la réforme des retraites. « La représentation de l’opéra Les Contes d’Hoffmann de ce samedi 25 janvier à 19h30 à l’Opéra Bastille est confirmée », avait annoncé plus tôt dans la journée l’Opéra de Paris via son compte Twitter.
« Pour préserver l’intégrité économique de l’Opéra »
L’intersyndicale a voté la reprise des représentations a indiqué l’Opéra de Paris, confirmant une information de l’hebdomadaire Télérama. Un texte a été lu avant le début de la représentation : « Pour préserver l’intégrité économique de l’Opéra, nous avons pris la décision d’assurer ce spectacle ce soir, mais nous restons mobilisés pour le retrait de ce projet de loi », peut-on entendre dans une vidéo partagée sur twitter par un spectateur dans la salle.
« Nous avons tâché par de nombreux moyens de faire entendre notre profond attachement à l’excellence de notre maison ainsi qu’à la transmission d’un patrimoine culturel unique », précise le représentant de l’intersyndicale dans son discours, entrecoupé de huées et d’applaudissements, sans préciser si cette reprise était définitive.
Près de 15 millions d’euros de pertes en billetterie
L’Orchestre et le Chœur de l’Opéra de Paris étaient en grève depuis un mois et demi contre la fin du régime spécial dont bénéficie l’établissement et plus de 70 spectacles ont été annulés. Les pertes en billetterie, qui atteignent désormais près de 15 millions d’euros, sont supérieures à la contribution annuelle de l’Etat à la Caisse de retraite de l’Opéra.
Les danseuses, musiciens et musiciennes s’étaient notamment fait remarquer en offrant une représentation du Lac des Cygnes gratuite ou interprétant La Marseillaise sur le parvis du Palais Garnier. Si les grèves des techniciens de l’Opéra sont monnaie courante depuis les années 1970, celle du Ballet est rarissime, et la présence de ses danseurs dans la rue inédite.