FINANCESLa CGT dénonce « la mort programmée du Livret A » qui doit encore baisser

Après une nouvelle baisse, la CGT craint « la mort programmée du Livret A »

FINANCESEn abaissant encore le taux de rémunération de ce placement très populaire, les épargnants pourraient se détourner du Livret A, estime la CGT
20 Minutes avec AFP

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Le Livret A va-t-il survivre à cette nouvelle baisse ? Ce vendredi, la CGT du groupe Caisse des dépôts (CDC) a dénoncé « la mort programmée » de ce placement et un « hold-up du siècle » au profit des banques et du gouvernement après l'annonce de Bercy de l'abaissement de son taux de rémunération à 0,5 %

« La CDC, protectrice de l’épargne populaire, joue ici « l’idiot utile » du gouvernement, en justifiant abusivement cette baisse de rémunération par un intérêt hypothétique pour le logement social », fustige dans un communiqué le syndicat. « C’est bien un milliard d’euros qui va être volé aux épargnants populaires au profit unique des banques et de l’Etat », ajoute le syndicat, en référence au Livret A mais aussi aux autres livrets d’épargne réglementés (Livret de développement durable et solidaire et Livret d’épargne populaire) dont les taux vont baisser.

« Mettre en cause la pérennité du Livret A »

Le gouvernement a annoncé ce mercredi que le taux du Livret A tomberait dès février à son niveau plancher de 0,5 %, comme prévu par sa nouvelle formule de calcul, une décision destinée à stimuler le financement des politiques publiques et inciter les Français à diversifier leurs placements.

Le Livret A sert à financer l’aménagement du territoire, et notamment le logement social, au travers de la Caisse des dépôts qui centralise une partie des dépôts des épargnants. Elle dispose ainsi de ressources pour octroyer des prêts aux différents acteurs (bailleurs sociaux, PME, collectivités).

En abaissant le taux du Livret A de 0,75 % à 0,5 %, le gouvernement prend le risque de laisser se dégrader mécaniquement la valeur réelle de l’épargne confiée au Livret A. « On peut se demander si l’objectif ultime de cette mesure n’est pas de mettre en cause la pérennité du Livret A lui-même et de son rôle centenaire dans le financement du logement social pour ouvrir celui-ci aux marchés, dans un vaste élan de marchandisation et de financiarisation », regrette la CGT, qui y voit « la mort annoncée du Livret A ».