Le Havre : Un policier a le doigt arraché par un pétard lors d’un rassemblement anti-retraites
MANIFESTATION•Le policier a ramassé un pétard, jeté par des manifestants contre la réforme des retraites, qui lui a explosé dans la main20 Minutes avec AFP
Un commissaire de police a eu un doigt arraché mercredi alors qu’il protégeait la CCI du Havre lors d’un rassemblement contre la réforme des retraites, a-t-on appris auprès du procureur de la République.
« Un commissaire de police a été gravement blessé à la main droite », a indiqué à l’AFP François Gosselin, procureur de la République du Havre. « Les faits se sont produits à l’occasion d’un rassemblement contre la réforme des retraites devant la CCI du Havre », a précisé à l’AFP une source policière.
« Une enquête de flagrance a été ouverte pour violences volontaires envers personne dépositaire de l’autorité publique avec armes », a annoncé le procureur de la République. « Le commissaire, présent à l’intérieur de la CCI, a ramassé un pétard jeté par des manifestants qui lui a explosé dans la main. Il a eu un doigt arraché, il souffre de graves acouphènes. Il est actuellement hospitalisé », a détaillé à l’AFP une source policière.
« Des pétards et des fumigènes jetés à l’intérieur »
« Environ 200 personnes de la CGT, dont une partie de dockers, se sont rassemblées devant la CCI du Havre où devaient se tenir des vœux. Il y a eu des dégradations. Des pétards et des fumigènes ont été jetés à l’intérieur » de l’édifice, a poursuivi cette même source. « Les premières constatations sont en cours. L’enquête est menée par la police judiciaire », a fait savoir le procureur.
Vendredi, environ 150 manifestants opposés à la réforme des retraites avaient envahi la mairie du Havre, empêchant la tenue d’une cérémonie de vœux. Jean-Baptiste Gastinne, le maire du Havre, avait annoncé samedi sur Twitter avoir déposé « une plainte ».
« Je ne peux que condamner avec la plus grande fermeté les actes de violences qui se sont déroulés ce soir à la Chambre de Commerce et d’Industrie et qui ont entraîné la blessure grave d’un officier de police. Rien ne saurait justifier les attaques physiques à des personnes, a fortiori dépositaires de l’autorité publique », a réagi le maire mercredi soir.