ARRESTATIONUn homme menaçant des policiers abattu à la Défense à Paris

Paris : Un homme menaçant des policiers avec une arme blanche abattu à la Défense

ARRESTATIONLes faits se sont déroulés vers 10h15 dans le quartier d’affaires de la Défense. Une enquête pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte
Paris : Un homme menaçant des policiers avec une arme blanche abattu à la Défense
Caroline Politi

C.Po.

Un homme menaçant des policiers avec une arme blanche a été abattu, ce vendredi matin vers 10h15, dans un sous-sol du quartier d’affaires de la Défense, près de Paris.

L’individu, un homme de 42 ans de nationalité marocaine, s’est échappé d’un établissement psychiatrique parisien en juin dernier, a indiqué lors d’une conférence de presse la procureure de la République de Nanterre Catherine Denis. L’homme a été touché par « au moins une balle » au thorax. L’autopsie, qui aura lieu lundi, devra déterminer si cette blessure est bien à l’origine du décès.

Un homme « en voie de clochardisation »

Ce vendredi matin, une employée d’une entreprise dont l’accès de livraison se trouve sous la dalle du plus vaste quartier d’affaires d’Europe remarque le comportement erratique d’un homme « en voie de clochardisation » qui vit dans un recoin de parking souterrain, a expliqué Virginie Lahaye, cheffe de la PJ des Hauts-de-Seine, chargée de l’enquête. Trois fonctionnaires de la Brigade territoriale de contact du commissariat de Puteaux – La Défense passent dans le cadre d’une patrouille de routine.

L’employée leur signale aussitôt le comportement de l’homme, « assez agité » qui semble « armé d’un couteau », relate la procureure. Aiguillés par des passants, les policiers retrouvent vite sa trace mais l’individu se précipite vers eux, les menaçant d’une « scie à Placoplatre » rouillée, munie d’une « lame très fine et très longue », ressemblant à un couteau, poursuit la magistrate. Sommations d’usage, mais l’individu ne lâche pas son arme. Les trois policiers font alors usage de leur arme de service, tirant « six balles » en tout.

« Rien ne permet de retenir le caractère terroriste »

« Au moins l’une d’elle a atteint l’individu », indique la procureure. Blessé et à terre, l’homme, menace à nouveau les policiers : l’un des fonctionnaires utilise « son Taser à une reprise pour l’immobiliser ». Une fois menotté, les policiers l’interrogent sur son identité et sur la raison de ses agissements. « Je suis un terroriste », rétorque-t-il avant de perdre connaissance, puis de succomber quelques minutes plus tard, malgré les tentatives de réanimation des secours.

Une enquête en flagrance a immédiatement été ouverte par le parquet des Hauts-de-Seine pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique » et confiée à la police judiciaire du département. « A ce stade des investigations, rien ne permet de retenir le caractère terroriste dans cette tentative de meurtre à l’encontre des fonctionnaires de police », a cependant souligné la procureure.

L’homme condamné plusieurs fois pour agression sexuelle

Le directeur territorial de la Sécurité de proximité des Hauts-de-Seine Bernard Bobrowska a assuré que les policiers avaient agi « en état de légitime défense » et qu’aucun n’avait été blessé. Mais « éprouvés par cette action », ils pourront bénéficier d’un « accompagnement psychologique » si nécessaire. En situation irrégulière sur le territoire français et hospitalisé à plusieurs reprises dans des établissements psychiatriques, l’homme n’avait pas de papiers d’identité sur lui. Mais il a pu être identifié : il est « inconnu des services de renseignement » et « n’apparaît pas religieux », assure la magistrate.

Sa famille, qui est en France, est « en cours d’audition », a précisé Virginie Lahaye. Celle-ci a témoigné des « difficultés à se gérer » de cet homme, qui était, avant de s’évader, hospitalisé sous contrainte « à la demande d’un représentant de l’Etat », a-t-elle précisé. L’homme, « déséquilibré psychiquement », était déjà connu de la justice, ayant été condamné à plusieurs reprises entre 1997 et 2006, notamment pour agression sexuelle, violence avec arme et vol aggravé, selon Catherine Denis.

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