Réforme des retraites à Lyon : Les policiers ont manifesté la nuit
MOBILISATION•Une cinquantaine d’agents ont manifesté en tenue dans la nuit de mercredi à jeudi20 Minutes avec AFP
Une cinquantaine de policiers du service de nuit ont manifesté en tenue au cours de la nuit de mercredi à jeudi à Lyon pour demander le maintien de leur régime de retraite, a-t-on appris auprès du syndicat Alliance Police Nationale Auvergne-Rhône-Alpes.
« Au-delà même du statut spécial qui doit être conservé pour tous les policiers, à quand une revalorisation de l’heure de nuit (0,97 centime de l’heure), une amélioration réelle des conditions de travail, un véritable statut du travailleur de nuit en prenant en compte cette pénibilité spécifique ??? », fait valoir le syndicat sur sa page Facebook.
Ce message est illustré par deux photos montrant de dos une « cinquantaine » de « nuiteux », rassemblés sur le pont de la Guillotière entre le 2e et le 7e arrondissement lyonnais. Selon la presse locale, le blocage aurait eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi vers 01h30, avant que les fonctionnaires ne partent en cortège en direction de l’Hôtel de police de Montluc et celui de Marius Berliet, dans les 3e et 8e arrondissements.
« Tous logés à la même enseigne »
« Ça peut se reproduire partout si on n’est pas entendu », a indiqué jeudi à l’AFP Pierre Tholly, le secrétaire d’Alliance Auvergne-Rhône-Alpes, qui fustige la réforme qui envisage le découpage dit « missionel » dans l’acquisition des droits à la retraite, entre des fonctionnaires directement exposés à des risques et ceux occupant par exemple des fonctions administratives.
« Il n’y a pas de distinguo à faire entre des collègues qui soi-disant prendraient des risques et d’autres qui n’en prendraient pas (…) On est tous logés à la même enseigne », a souligné le représentant syndical.
Cette action s’ajoute notamment à celles déjà menées la semaine dernière sur le territoire : commissariats symboliquement fermés, réponses aux seuls appels « police-secours », grève du zèle dans les aéroports avec à la clef, l’allongement des files d’attente aux contrôles. Les syndicats policiers devaient être reçus jeudi après-midi par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d’Etat Laurent Nuñez ainsi que le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye.