MOBILISATIONLes services d’ordre syndicaux « renforcés » le 5 décembre

Grève du 5 décembre : Les services d’ordre syndicaux « renforcés » pour la manifestation

MOBILISATIONLa police craint, dans un contexte social « des plus tendus », des « violences et dégradations » lors de la manifestation du 5 décembre
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Deux jours avant la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites, les manifestants s’organisent. Pour faire face aux éventuelles violences, les services d’ordre syndicaux, chargés de la sécurité du cortège parisien, ont « été renforcés », ont déclaré deux hauts responsables CGT et FO, ce mardi.

La manifestation, organisée à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, FSU et d’organisations d’étudiants Unef et de jeunesse (UNL, FIDL, MNL), partira à 14 heures de gare de l’Est en direction de Nation.

Une « dramatisation du gouvernement »

La préfecture de Police de Paris a décidé, ce mardi, de fermer tous les commerces présents sur ce parcours, arguant d’un contexte social « des plus tendus » qui pourrait générer « violences et dégradations ». « Il y aura un service d’ordre intersyndical à la hauteur », a souligné Benoît Martin, secrétaire général de l’Union départementale de la CGT Paris, ajoutant que plus de 300 cortèges étaient programmés partout en France. « On aura un dispositif renforcé mais notre rôle est bien de sécuriser les manifestants et non un rôle de police », a-t-il insisté.

« Nous allons sécuriser nos propres cortèges, avec une ligne de sécurité intersyndicale en tête de cortège pour protéger le carré de tête et les responsables syndicaux », a de son côté souligné Jacques Borensztejn, secrétaire adjoint de l’Union départementale de FO. « Il y a une sorte de dramatisation du gouvernement qui a tout intérêt à discréditer le mouvement. On l’a vu pour les "gilets jaunes" », a-t-il ajouté.

Les syndicats espèrent des manifestants « déterminés et pacifiques »

« Il y aura peut-être des éléments débordants qui iront casser un abribus ou une banque, ça n’a pas de sens, parce que ce n’est pas comme ça qu’on obtient satisfaction », a ajouté le responsable FO. Lui et son homologue de la CGT ont dit plutôt compter sur un grand nombre de manifestants « déterminés et pacifiques, qui feront entendre leurs exigences ». Interrogés sur le nombre de personnes dépêchées pour le service d’ordre, ils ont refusé de répondre.

« C’est les mêmes questions que pose la police en nous demandant "combien on est", et on leur répond "combien eux ils sont" », a plaisanté Jacques Borensztejn, évoquant un « nombre infime » par rapport aux manifestants. « On n’a pas des bataillons de catcheurs en réserve ! Ce sont des militants de diverses entreprises qui vont se mobiliser bénévolement. La seule chose par rapport à un militant lambda, c’est qu’on leur fournira un sandwich » et un brassard, a-t-il ajouté.