C’est Noël avant l’heure pour l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce jeudi, les 22 pays membres ont voté un budget de 14,4 milliards d’euros pour financer les nouveaux programmes sur une durée de cinq ans. Une somme record, a annoncé à Séville son directeur général, Ian Wörner.

« C’est un pas de géant pour l’Europe », a réagi Jean-Yves Le Gall, le président du Cnes, l’agence spatiale française. L’enveloppe est supérieure à la somme initialement proposée par l’ESA à ses Etats membres (14,3 milliards d’euros).

Mars, Ariane et le changement climatique

Ce budget, qui va financer les nouveaux programmes spatiaux sur une durée de trois à cinq ans, atteint une somme inégalée depuis la fondation de l’organisation intergouvernementale, en 1975. L’Allemagne a mis la plus grosse enveloppe (3,3 milliards d’euros), devant la France (2,7 milliards), devenant ainsi, sur le long terme, le premier pays contributeur de l’ESA. « Mais sur les trois prochaines années, la France reste en tête », a précisé le ministère de la Recherche.

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« On a battu tous les records en termes d’engagements financiers », a affirmé Jean-Yves Le Gall. L’ESA prévoit une montée en puissance dans le domaine des sciences de l’univers, de l’exploration (missions sur Mars sur la Lune) et d’observation de la Terre avec notamment le programme de surveillance du changement climatique, Copernicus, pour qui l’agence spatiale va fournir de nouvelles sentinelles.

« C’est un témoignage évident de notre ambition commune pour l’Europe », a commenté la ministre française de la Recherche, Frédérique Vidal, qui co-présidait la réunion ministérielle. Concernant l’accès à l’espace, « nous continuerons à avoir deux lanceurs européens souverains [Ariane et Vega] », s’est réjouie la ministre, soulignant la « complémentarité » entre Ariane et le lanceur italien.