GUERREPas de « victoire définitive » possible au Mali, dit le chef d’Etat-major

Crash d’hélicoptères au Mali : Il n’y aura jamais de « victoire définitive » contre les djihadistes au Sahel, selon le général Lecointre

GUERREFrançois Lecointre a néanmoins estimé que l’armée française et son action étaient utiles dans le secteur
20 Minutes avec AFP

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Dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel, « nous n’atteindrons jamais une victoire définitive » mais le combat de l’armée française est « utile et nécessaire », a estimé ce mercredi, sur France Inter, son chef d’état-major, le général François Lecointre. Interrogé après la mort de 13 officiers et sous-officiers lundi soir au Mali, il a estimé « jamais les armées françaises iront défiler, en vainqueurs, en passant sous l’Arc de Triomphe ».

« Il nous faut de la constance dans l’effort, de la persévérance », a-t-il ajouté. « Ce dont je suis persuadé, c’est que ce que nous faisons est utile, bien et nécessaire ». « Cette tragédie ne peut être une remise en cause de notre engagement », a encore déclaré le général Lecointre. « Nous avons des résultats, mais il faut être patients et persévérants. Une crise comme celle-là nécessite de la persévérance dans l’action, avec des objectifs à long terme. Il faut éviter la contagion dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ».

« Il y a une vraie pression terroriste »

« Je ne vois pas comment on peut douter du sens de cette action. Notre action constante, continue (…) fait en sorte que le pire soit évité », a-t-il assuré, estimant que combattre les groupes djihadistes au Sahel permettait aussi de protéger l’Europe. « Il y a une vraie pression terroriste » au Sahel, a-t-il ajouté. « On observe une mutation de la conflictualité au Mali et dans la région. Les terroristes savent jouer des tensions interethniques et de l’absence de gouvernance dans certaines zones ».

Deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, sont entrés en collision durant une opération de combat contre des djihadistes lundi soir au Mali, causant la mort de 13 militaires, une des plus grandes pertes pour l’armée française depuis l’attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.