PRECARITEL'étudiant lyonnais qui s'est immolé par le feu toujours en coma artificiel

Immolation par le feu d'un étudiant à Lyon : Anas est toujours en coma artificiel

PRECARITEL'état de santé de cet étudiant lyonnais de 22 ans se stabilise selon ses proches
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

En passant à l’acte le 8 novembre dernier, il s’était brûlé sur 90 % du corps. Dix jours plus tard, Anas K., l’étudiant de 22 ans qui s'est immolé par le feu à Lyon pour dénoncer sa précarité et celle d’autres étudiants, est toujours placé en coma artificiel et se trouve ce lundi dans un « état stationnaire », a-t-on appris auprès de ses proches.

« Anas est en coma artificiel et son état se stabilise », a déclaré Louise Bihan, amie d’Anas et comme lui militante au syndicat Solidaires de l'université Lyon 2​. D’autres proches de l’étudiant ont créé, avec l’accord de la famille, un compte de soutien sur les réseaux sociaux dans lequel ils ont indiqué qu'« Anas est plongé sous anesthésie profonde depuis son arrivée à l’hôpital. Son état est stationnaire depuis quelques jours. Il s’accroche et se bat. »

L’étudiant, qui s’est immolé devant le siège du Crous à Lyon, a évoqué dans une lettre ses difficultés financières – il avait perdu sa bourse en « triplant » sa deuxième année de licence – et dénoncé la précarité dans laquelle sont plongés nombre d’étudiants.

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« De plus en plus d’étudiants dans des situations très difficiles »

En début de semaine dernière, ce drame avait provoqué des mobilisations parfois ponctuées d’incidents sur des campus à Paris, Lyon ou encore Lille. A Lyon 2, où le campus de Bron a été plusieurs fois bloqué par des étudiants la semaine dernière, une assemblée générale est prévue mardi pour décider de nouvelles actions éventuelles.

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Dans un entretien au Monde en fin de semaine dernière, la présidente de l’université, Nathalie Dompnier, avait affirmé « avoir de plus en plus d’étudiants dans des situations très difficiles ». « Des étudiants dorment dehors, sont en fragilité sur le plan de leur santé, ils n’ont plus les ressources pour vivre décemment ; des étudiants ne peuvent assister à des cours car ils doivent travailler. Nous avons aussi des étudiants qui ont faim », a-t-elle déclaré, appelant à « des réflexions de fond sur les conditions d’études au niveau de l’Etat ».

Des proches d’Anas ont lancé une cagnotte de soutien pour l’étudiant en sciences politiques et sa famille.