LOGEMENTLe Haut Comité au logement dénonce « une crise humanitaire » à Marseille

VIDEO. Immeubles effondrés à Marseille: Le Haut Comité au logement dénonce l'inaction des pouvoirs publics dans un rapport

LOGEMENTDans un rapport accablant, le Haut Comité au logement dénonce « l’absence de traitement de l’habitat indigne » à Marseille ayant abouti à une « crise humanitaire » après les effondrements de la rue d’Aubagne
Mathilde Ceilles

M.Cei.

C’est un rapport accablant que Libération s’est procuré, intitulé « Marseille : de la crise du logement​ à la une crise humanitaire, chronique d’une incurie publique. » Ce rapport, qui sera remis prochainement à Emmanuel Macron et Edouard Philippe, a été rédigé par le Haut Comité au logement pour les personnes défavorisées, une institution gouvernementale qui publie chaque année un rapport thématique et des avis sur les sujets de ses compétences.

Or, dans son rapport de 2019 entièrement consacré à la situation marseillaise, le Haut Comité affirme que « les effondrements rue d’Aubagne ne relèvent pas de faits divers accidentels et imprévisibles » mais sont bien le résultat « d’une continuité de dysfonctionnements […] des acteurs publics », à commencer par « l’absence de traitement de l’habitat indigne jusqu’à la gestion chaotique de la crise. »

Le rapport accuse d’abord la ville de Marseille, qui, avant l’effondrement mortel de trois immeubles le 5 novembre 2018, aurait laissé près de 1.4000 signalements d’habitats indignes sans réponse. Le rapport pointe également la responsabilité du préfet, et à travers lui de l’Etat, qui connaissait la situation et « aurait pu mettre en demeure la ville afin qu’elle instruise les dossiers d’insalubrité ».