Immigration professionnelle : Des « quotas » fixés chaque année, confirme Muriel Pénicaud
MESURE•L'instauration de quotas d'immigrés économiques doit être annoncée mercredi par l'exécutif20 Minutes avec AFP
Des « quotas » ou « objectifs chiffrés » d’immigrés « professionnels » vont être fixés chaque année, dès l’été prochain, pour que la « France recrute » en fonction de ses besoins de travail, a confirmé ce mardi la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
« L’idée, c’est d’avoir des objectifs chiffrés, ou des quotas, c’est une question de sémantique », a-t-elle dit sur BFMTV/RMC, à la veille d’annonces officielles sur l’immigration par le Premier ministre Édouard Philippe. « C’est la France qui recrute par rapport à ses besoins. C’est une approche nouvelle, un peu une approche qu’ont le Canada et l’Australie, c’est assez proche », a-t-elle assuré.
Une liste fixée d’ici l’été prochain
Lundi soir, le chef du gouvernement a présenté à plusieurs ministres et à des parlementaires de la majorité des mesures sur l’immigration, dont l’actualisation des filières en tension qui date d’un arrêté de 2008.
La liste sera fixée « l’été prochain, on a pour trois ou quatre mois de méthodologie », a souligné Muriel Pénicaud. Et les quotas aussi seront mis en place « l’été prochain ». « On va revoir cette liste chaque année (…) On commence dans quelques semaines avec les partenaires sociaux et les régions. La Dares [cellule statistique du ministère du Travail] et Pôle emploi vont travailler pour analyser tous les métiers en tension (…) On vérifie que tous les efforts de formation ont été faits pour permettre à nos demandeurs d’emploi de prendre ces emplois et ensuite les réfugiés (…), on fixera le nombre de personnes par métiers et par territoire », a-t-elle développé.
Une première réunion de méthodologie sur l’élaboration de cette liste se tiendra le 18 novembre, a-t-on précisé dans l’entourage de la ministre. Pour la liste, en plus de Pôle emploi, le gouvernement « va travailler avec les partenaires sociaux et les régions », a précisé Muriel Pénicaud, reconnaissant une immigration « assez modeste en chiffres » – 33.000 personnes par an. Ces quotas seront fixés en fonction du pays d’origine ? « Non, ça n’a aucun sens », a-t-elle répondu. L’immigré « professionnel » aura « un visa de travail pour une durée déterminée et un travail déterminé ».