Meuse: Un Poilu inhumé 103 ans après sa mort à Verdun
HOMMAGE•Ses ossements avaient été déposés anonymement devant l'ossuaire de DouaumontT.G. avec AFP
L'essentiel
- Léon Eugène Merat va être inhumé ce jeudi à la nécropole nationale de Chattoncourt.
- Ce Poilu était mort pendant la bataille de Verdun, en 1916.
- Les ossements de ce Poilu avaient été déposés devant l’ossuaire militaire de Douaumont en janvier dernier.
Léon Eugène Merat va prendre place ce jeudi à côté de ses camarades de régiment. Il va être inhumé à la nécropole nationale de Chattoncourt, dans la Meuse. Plus de cent ans après sa mort, pendant la bataille de Verdun en 1916.
Les ossements de ce Poilu avaient été déposés devant l’ossuaire militaire de Douaumont en janvier dernier, a indiqué mercredi la préfecture. Dans le carton, un squelette quasiment complet, une plaque d’identité militaire, des pièces de monnaie, des boutons d’uniforme et des fragments de casque Adrian de la Première Guerre mondiale.
Décédé à l’âge de 25 ans
La personne qui l’a déposé, de manière anonyme, « avait entrepris des recherches (sur l’identité du Poilu), puisqu’on a trouvé dans la boîte une fiche signalétique du service historique de la Défense », a relaté le docteur Bruno Frémont, médecin légiste à l’hôpital de Verdun. « On a affaire à quelqu’un qui a trouvé un squelette presque complet, il a ramassé même les plus petits os avec minutie et a mis dans la boîte tout ce qui pouvait aider à l’identification » du soldat, a-t-il ajouté.
Des comparaisons ont permis de déterminer que les ossements appartenaient au soldat Léon Eugène Merat, comme l’indiquaient la plaque militaire du défunt, en partie corrodée, et la fiche militaire. « Ce soldat périt sous le drapeau du 94e régiment d’infanterie, sur les pentes du Morthomme le 25 mai 1916, durant la bataille de Verdun, sous les obus allemands » à l’âge de 25 ans, précise dans un communiqué la préfecture de la Meuse.
Des ossements souvent retrouvés
Près de 300.000 soldats sont morts pendant la bataille de Verdun, de février à décembre 1916. Les corps d’environ 80.000 portés disparus sont dispersés dans une zone de 10.000 hectares transformée depuis en forêt domaniale.
Il est assez fréquent que des promeneurs retrouvent des ossements, qui sont déposés devant les ossuaires ou envoyés par courrier au docteur Frémont, a souligné le légiste, rappelant que « les fouilles sur les champs de bataille (étaient) interdites ».