Une personne syndiquée sur deux se dit discriminée au travail

Une personne syndiquée sur deux se dit discriminée au travail

ENGAGEMENTLa peur des représailles est la première cause explicative du non-investissement des salariés dans l’activité syndicale
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Chez les travailleurs syndiqués, une personne sur deux se dit discriminée au cours de sa carrière professionnelle en France, révèle le 12e baromètre sur les discriminations au travail du Défenseur des droits, publié ce jeudi.

Parmi les personnes syndiquées, 46 % estiment avoir été discriminées au cours de leur vie professionnelle (54 % des hommes, 38 % des femmes, 69 % des délégués syndicaux). Pour 51 % des personnes exerçant ou ayant exercé une activité syndicale, elle a été un frein pour leur évolution professionnelle.

La peur des représailles est la première cause explicative du refus de se syndiquer

Le fait d’avoir participé à une grève, distribué des tracts, été inscrit sur une liste aux élections professionnelles, effectué un stage de formation syndicale, participé à une négociation, détenu un mandat, accroît significativement la probabilité de déclarer une discrimination. Pour la population active ou syndiquée, la peur des représailles est la première cause explicative du non-investissement des salariés dans l’activité syndicale.

Les perceptions évoluent selon le mandat syndical : les délégués syndicaux sont 61 % à déclarer que leur activité a été un frein dans l’évolution professionnelle, et 53 % un frein dans l’évolution de la rémunération.

Un facteur de dégradation des relations avec la hiérarchie

Pour 25 % des adhérents interrogés, leur engagement syndical a été un facteur d’amélioration des relations avec leurs collègues, pour 13 % un facteur de dégradation. Pour 43 %, il a été un facteur de dégradation des relations avec la hiérarchie, pour 10 % un facteur d’amélioration.

Soixante pour cent des personnes interrogées, titulaires d’un ou plusieurs mandats déclarent que leur charge de travail n’a pas du tout ou plutôt pas été adaptée suite à la prise du dernier mandat, pour 40 % plutôt ou tout à fait adaptée.