SANTEVIDEO. Tricot, chamboule-tout... On a assisté aux Olympiades des Ehpad

VIDEO. Tricot, chamboule-tout... On a assisté aux Olympiades des Ehpad

SANTENeuf Ehpad de la région de Montpellier se sont donné rendez-vous à Saint-Gély-du-Fesc pour des olympiades. Des JO où l’important, c’était vraiment de participer
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Neuf maisons de retraites de la région de Montpellier se sont réunies pour les Olympiades des Ehpad.
  • Chamboule-tout, pétanque, basket poubelle… Les épreuves sont adaptées aux résidents.
  • L’objectif est double : agir sur la santé en maintenant une activité physique et changer le regard sur les maisons de retraite médicalisées. « Des lieux de vie, pas des mouroirs ».

Un peu partout, des applaudissements, des rires, des encouragements. Mais ici, on est entre spécialistes. Aiguilles n°4 dans les mains, pelote de laine, et c’est parti ! Mme Bousquet remet en jeu son titre acquis un an plus tôt : celui de championne olympique… de tricot.

Neuf Ehpad de Montpellier et de ses alentours se sont retrouvés à Saint-Gély-du-Fesc, pour leurs JO à eux. « Notre but est de montrer que les maisons de retraite ne sont pas des mouroirs, mais des lieux de vie, explique Anaïs Gout, animatrice à Korian Les Garidoles. Toute l’année, les résidents ont des activités sportives ou sociales à l’intérieur de leurs établissements ».

« Maintien de l’autonomie »

Chamboule-tout, pétanque, tricot, basket poubelle, quiz musical, tirs au but, jeu de quilles… Sur les stands tenus par les bénévoles du club Dynamic et des élèves du lycée Jean-Jaurès, la compétition fait rage… ou pas. « Les bénévoles gèrent l’activité par rapport à la mobilité de chaque résident, précise Nathalie Girard, directrice de Korian Les Gardioles. On ne les met pas en situation d’échec, on les valorise. »

Derrière le clin d’œil des JO, c’est bien de santé dont il est question en cette Journée mondiale de l’arthrose. « Le sport permet le maintien de l’autonomie et préserve les capacités pour lutter contre l’ankylose et les arthrites, souligne Elodie Miette, infirmière coordinatrice. Ses bienfaits sont physiques et psychologiques. »

William, 93 ans et Joël Abati : entre champions olympiques, on se comprend

A 93 ans, William le confirme : « Tous les jours, on marche, on fait des exercices. Il y a un an, quand je suis arrivé dans l’établissement, je souffrais d’arthrose lombaire. Aujourd’hui, je vais presque bien, vous allez voir ! » C’est vrai. William était dans une forme aussi olympique, ce que Joël Abati, parrain de ces JO, apprécie. Normal. Entre champions olympiques (pour Abati, c’était en 2008 à Pékin), on se comprend…