Nancy : Une association placarde des messages chocs contre les féminicides sur les murs de la ville
FEMINICIDE•Le collectif « Nous Toutes 54 » colle depuis ce week-end des phrases chocs dans les rues de l’agglomération de NancyA.F
«Papa, il a tué maman», « Silence, il me tue », « Elle le quitte, il la tue ». Trois phrases qui attrapent l’œil et font référence aux féminicides. C’est ce que les habitants de Nancy découvrent depuis quelques jours sur les murs de leur ville, rapport les Dernières Nouvelles d'Alsace. Le collectif « Nous Toutes 54 » placarde ces messages dans toute l’agglomération de Nancy. Les noms des 101 femmes tuées sous les coups de leur compagnon depuis le début de l’année seront également affichés.
Lors du lancement du Grenelle contre les violences conjugales organisé par le gouvernement début septembre, le Premier ministre a annoncé la création de 1.000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires. Il sera également possible de porter plainte dès son admission à l’hôpital à partir de fin novembre.
Une marche le 23 novembre à Paris
L’association considère que ce n’est fait pas assez, explique Lauranne, membre du collectif nancéien. « Les annonces au début du Grenelle sont décevantes. Il faut plus d’argent et il est indispensable de former les policiers et les juges, les professionnels de la santé. C’est là souvent qu’il y a un défaut de prise en charge. »
Le collectif souhaite par exemple le doublement des subventions des associations. La seconde marche contre les violences faites aux femmes aura lieu le 23 novembre prochain à Paris.