AFFAIRE STEVE MAIA CANICOUn manifestant, qui accuse un policier de l’avoir étranglé, porte plainte

Nantes : Un manifestant, qui accuse un policier de l’avoir étranglé, porte plainte

AFFAIRE STEVE MAIA CANICOLa scène se serait produite le 3 août à Nantes, lors d'une manifestation contre les violences policières
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Un homme de 51 ans a déposé plainte pour tentative d'homicide.
  • Ce manifestant, qui a également émis un signalement à l'IGPN, affirme avoir été étranglé durant son interpellation, début août.

Une enquête a été ouverte après la plainte pour tentative d’homicide d’un homme qui participait le 3 août à un défilé d’hommage à Steve Maia Caniço, et contre les violences policières à Nantes. Ce manifestant affirme avoir été étranglé durant son interpellation, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

« Une plainte a été reçue, l’enquête a été ouverte, les éléments de cette plainte donneront lieu à l’audition du plaignant et au vu de cette audition, nous préciserons les infractions qui peuvent être relevées », a expliqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, confirmant des informations révélées par Mediapart, qui a également diffusé une vidéo de la scène.

Outre cette démarche, l’homme de 51 ans a effectué à la mi-août un signalement à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) et a rendez-vous lundi à l’IGPN de Nantes, selon son avocat Me David Libeskind. « Au niveau des éléments d’ordre médical, il peut justifier qu’il a été étranglé », a assuré l’avocat.

Le manifestant avait jeté une bouteille

L’image de cet homme aux cheveux grisonnants vivement plaqué au sol par un policier de la Bac avait rapidement fait le tour des réseaux sociaux après la manifestation. En amont de cette interpellation (qui a débouché sur une hospitalisation et une garde à vue), l’homme a affirmé avoir été provoqué par les forces de l’ordre qui reprochent, elles, un jet de bouteille dans leur direction.

« Il reconnaît avoir jeté une bouteille vide à destination des forces de l’ordre » alors qu’il se trouvait à une distance de 30 mètres, a précisé son avocat, ajoutant qu'« à l’issue de sa garde à vue, il a été relâché ». « Si vraiment il y avait des éléments probants à son encontre, il aurait été déferré ou sa garde à vue aurait été prolongée », a-t-il fait valoir.

Au total, 42 personnes avaient été interpellées parmi les quelque 1.700 manifestants venus dénoncer les violences policières suite à la mort de Steve Maia Caniço.