EDUCATIONQuelles sont les nouveautés de la rentrée 2019 ?

Instruction obligatoire à 3 ans, réforme du bac, évaluations... Quelles sont les nouveautés de la rentrée 2019?

EDUCATIONDe l’école maternelle au lycée, plusieurs mesures ont été mises en place par le ministère de l’Education de Jean-Michel Blanquer
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

A moins d’une semaine de la rentrée, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a placé l’année 2019-2020 « sous le signe de la maturité et de la réussite », lors d’une conférence de presse rituelle organisée ce mardi. Et pour cause : la rentrée sera structurée autour de nouveautés. Abaissement à trois ans de l’âge de l’instruction obligatoire, poursuite de la baisse des effectifs de classes dans les quartiers défavorisés, mise en œuvre de la réforme du bac… Voici un aperçu de ce qui vous attend en 2019.

Instruction obligatoire à 3 ans

C’était la mesure phare du projet de loi de Jean-Michel Blanquer, « pour une école de la confiance », définitivement adopté début juillet. L'abaissement à trois ans de l'âge de l'instruction obligatoire, contre six aujourd’hui, ne concernera que 26.000 enfants qui ne fréquentent pas l’école actuellement (98 % vont déjà en maternelle dès cet âge). C’est toutefois un enjeu majeur pour certains territoires comme Mayotte ou la Guyane.

Drapeaux et Marseillaise

Le texte impose l’affichage, dans les salles de classe des écoles, collèges et lycées, des drapeaux français et européen, de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » et des paroles de l’hymne national.

Dédoublement de classes dans les quartiers défavorisés

Promesse du candidat Emmanuel Macron, dont le ministre s’est saisi dès sa prise de poste, la mise en œuvre des réductions d’effectifs dans les CP et CE1 en Rep et Rep + s’achève à la rentrée. En Seine-Saint-Denis et dans les quartiers nord de Marseille, ce dispositif se heurte toutefois à un manque de salles de classes, qui empêche un réel dédoublement.

Au printemps, le président Emmanuel Macron a annoncé que la mesure serait étendue progressivement aux classes de grande section en éducation prioritaire et que les effectifs seraient limités à 24 élèves dans toutes les classes de grande section, CP et CE1 d’ici la fin du quinquennat.

Des évaluations maintenues mais revues

Mises en place l’an dernier en CP, CE1 et 6ème, ces évaluations permettent d’avoir un portrait très précis du niveau des élèves, fait valoir Jean-Michel Blanquer. Elles ont à l’inverse été très décriées par une partie des enseignants, qui les jugent inutiles, facteurs de stress, ou plus ou moins exploitables.

Elles sont reconduites cette année avec un calendrier « adapté », selon le ministère, afin de mettre plus rapidement à disposition des professeurs les résultats complets. Les modalités de passation et de saisie des résultats ont fait l’objet de modifications substantielles pour faciliter leur mise en œuvre, affirme-t-il aussi.

Des mesures pour le handicap

Les familles d’élèves handicapés seront mieux accompagnées à la rentrée avec une cellule de réponse concernant la prise en charge de leur dossier, a promis le gouvernement, qui s’est aussi engagé à reconnaître le métier d’accompagnant.

A été votée la création de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), expérimentés depuis la rentrée 2018 dans toutes les académies. Cette mesure, qui vise à mutualiser systématiquement les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), doit permettre d’accompagner au plus près les besoins pédagogiques de chaque élève. Mais elle risque de renforcer une gestion mathématique des besoins, redoute des syndicats.

Poursuite de la réforme du bac

Le ministre s’est attelé à cette réforme sur laquelle nombre de ses prédécesseurs se sont cassé les dents. Le nouveau bac, resserré autour de quatre épreuves écrites et d’un grand oral, ne verra le jour qu’en juin 2021. Mais il se prépare en amont et des changements interviennent cette année pour les élèves de Première, qui seront les premiers à passer l’examen sous sa nouvelle forme. Les séries S, ES et L sont supprimées et remplacées par des enseignements de spécialités.

Contestée par un certain nombre d’enseignants, cette réforme a provoqué en juin dernier une grève inédite des correcteurs du bac, qui ont refusé de rendre les copies en temps et en heure.