Vendée: Feu vert pour le projet contesté de port de plaisance à Brétignolles-sur-mer
ENVIRONNEMENT•Malgré les critiques environnementales, la préfecture de Vendée a signé les arrêtés autorisant la création d'un port de plaisance20 Minutes avec AFP
Une étape majeure de franchie. Deux arrêtés préfectoraux autorisant la création d’un port de plaisance à Brétignolles-sur-mer ont été signés, a annoncé mercredi la préfecture de Vendée. « Le préfet de la Vendée a, d’une part, déclaré ce projet d’utilité publique et, d’autre part, autorisé le projet au titre (…) du code de l’environnement par arrêtés du 16 juillet », a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Une demande d’utilisation du domaine public maritime et une demande de création de port ont également été validées et « seront signées avant la fin de la semaine », a-t-elle ajouté, soulignant que les procédures d’instruction du dossier étaient arrivées « à leur terme ».
Capacité d’un millier de bateaux
Censé répondre à la saturation des ports vendéens, le projet de port de plaisance est porté depuis 2015 par la communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie qui prévoit de l’implanter dans la station balnéaire de Brétignolles-sur-mer. Il avait été soumis à une enquête publique en 2018.
Estimé à environ 30 millions d’euros, cet équipement bénéficierait d’une exploitation mutualisée avec celle des ports de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. « Le port de Brétignolles viendra compléter le maillage des ports de plaisance vendéens en reliant les ports du nord et du sud du département. Sa capacité d’environ 1.000 anneaux apportera une réponse au déficit en places constaté en Vendée », indique la ville de Brétignolles-sur-mer sur son site Internet, entrevoyant la création d’une centaine d’emplois. Elle avait d’abord tenté de porter seule le projet, mais avait échoué à recueillir les avis favorables nécessaires.
Critiqué par les associations environnementales
Le futur port de plaisance est dans le collimateur de plusieurs associations environnementales, qui dénoncent le choix du site, à savoir des terres agricoles sur le secteur dit de « la Normandelière ». L’association La Vigie avait déposé en juin un recours, non suspensif, contre le plan local d’urbanisme, se disant prête à mener « une lourde bataille juridique ». Ce projet de port artificiel va, selon elle, « contre les règles et la loi littoral et contre les directives de protection de la nature et de l’environnement ».