VIDEO. Manifestants «gazés» à Paris: «C'est permis»... Un représentant des CRS défend l'intervention sur le pont de Sully
FORCES DE L'ORDRE•Des CRS ont aspergé abondamment et à bout portant des militants participant pacifiquement à un sit-in avec du gaz lacrymogèneL.Br.
Des militants écologistes dispersés à coups de jets de gaz lacrymogène à bout-portant par des CRS. Ces images tournées à Paris par le journaliste indépendant Clément Lannot ont suscité l’indignation et provoqué l’ouverture d’une enquête par l’IGPN. Invité sur RMC, Johann Cavellero, délégué national du syndicat Alliance, défend l’intervention de ses collègues.
« C’est permis ! », affirme-t-il. « Il faut rappeler que ce sont des activistes qui appellent à la désobéissance civile. La manifestation n’était pas autorisée. Ils avaient déjà été délogés une fois par les collègues, on l’a vu sur d’autres images. Ces moyens intermédiaires sont autorisés, on est formés pour ça, c’est autorisé sur des sit-in de cette manière. »
« Il n’y a pas de sujet »
Pour lui, l’intervention des CRS aurait pu aller plus loin. « Il peut aussi y avoir l’intervention physique qui peut être plus violente, on peut y aller de manière forte. Mais sur les images on voit que les collègues n’ont pas le casque donc il n’y a pas de volonté d’aller chercher plus que ça les gens », maintient-il.
Si Johann Cavellero ne se dit pas choqué, il est plus étonné par l’ouverture d’une enquête par la Police des polices pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique. « Les sommations ont été faites, réitérées, tout a été fait selon les règles et la procédure habituelle. Pour nous, il n’y a pas de sujet », poursuit-il. Dès dimanche, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait demandé un rapport au préfet de police de Paris sur « les modalités » de cette évacuation des militants écologistes membres de l’organisation Extinction Rebellion.