Une pétition contre une épreuve de bac français dépasse les 20.000 signataires
BAC•Des lycéens en colère ont dénoncé une épreuve trop difficile, avec notamment le commentaire d’un texte d’Andrée Chedid, qu’ils ne connaissaient pasT.L.G.
C’est désormais l’un des réflexes de nos sociétés modernes : s’insurger sur internet. Les épreuves du baccalauréat n’échappent généralement pas à cette règle. Cette année, après une épreuve de français jugée trop compliquée pour des élèves de première, une pétition a été lancée sur le site change.org, intitulée « Série S/ES : Bac de Français 2019. Sujet trop difficile, demande d’être plus clément ! ». Ce mercredi midi, la pétition a récolté plus de 22.000 signatures.
« On ne peut pas rester les bras croisés devant cette humiliation », est-il écrit. L’objet de la colère ? Lundi, les lycéens ont dû se pencher sur « l’écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours », avec un sujet comprenant une étude du poème « Destination : arbre » d’Andrée Chedid.
Andrée Chedid est une femme
Plusieurs élèves ont fait part de leur étonnement sur les réseaux sociaux face à une poète qu’ils ne connaissaient pas. Certains sont mêmes tombés sur la tête lorsqu’ils ont finalement appris qu’Andrée Chedid… n’était pas un homme.
a« Nous avons eu le sujet le plus dur de toutes les filières, même les L avaient un sujet plus simple. Le commentaire littéraire : pas grand chose à dire à part quelques métaphores… La dissertation : question incompréhensible et pas adaptée à la filière… L’invention : écrire un poème… D’autre part, le commentaire [de texte] se faisait sur Andrée Chedid, poète que 99.99 % des candidats ne connaissaient pas », a réagi par mail un lycéen auprès de 20 Minutes.
« Les élèves ayant choisi la filière S et ES ne sont pas pour la plupart à l’aise avec la matière du français et la difficulté de l’épreuve était extrêmement élevée par rapport à la capacité des élèves à raisonner et à connaître des notions sur la poésie », abonde la pétition. Les signataires demandent donc aux correcteurs d'« assouplir les critères de notations donnés par l’Education Nationale ».
Contacté par la rédaction du HuffPost, le ministère de l’Éducation nationale a précisé que ce genre d’initiatives avaient « très peu de chances d’aboutir ».