Toulouse: Ce qu'il faut savoir sur les premiers fauteuils électriques en free floating
TEST•Après les vélos, les trottinettes et les scooters en free floating, Indigo Weel teste à Toulouse les fauteuils électriques pour les personnes à mobilité réduite légèreHélène Ménal
L'essentiel
- Un concept inédit de fauteuils électriques en libre service vient de débarquer à Toulouse.
- Cette expérimentation est conduite par l’opérateur Indigo Weel, déjà loueurs de vélos et de scooters en free floating.
- Elle s’adresse aux personnes à mobilité réduite légère désireuses d’élargir leur rayon d’action en centre-ville.
Tout le monde n’a pas l’agilité, ni l’âge, ni la forme physique pour sauter au pied levé sur une trottinette ou enfourcher un vélo. A Toulouse, Indigo weel, déjà loueur de vélos et de scooters électriques, a décidé de repousser les frontières du free floating et de « casser les codes » en se lançant dans une niche inédite : les fauteuils électriques partagés.
Cette expérimentation en première mondiale est menée avec les Japonais de Toyota Tsusho Corporation attentifs aux « problèmes de vieillissement de la population » dans leur propre pays. Elle porte sur quatre fauteuils disponibles dans deux parkings souterrains de Toulouse, Capitole et Victor-Hugo. 20 Minutes vous dit tout sur cette nouvelle offre de mobilité.
A qui s’adressent ces fauteuils ?
Les personnes lourdement handicapées ont bien évidemment leur propre fauteuil. Mais d’autres n’ont que des fauteuils « à bras » et peuvent avoir envie d’élargir leur périmètre d’action. Le service s’adresse principalement aux personnes « à mobilité réduite légère » : personnes âgées, blessés occasionnels ou de longue durée.
Comment ça marche ?
Ces engins connectés de 52 kg ont une autonomie de 15 km en ville. Ils se manient très simplement et avec souplesse au « joystick ». Comme tous les fauteuils roulants, ils sont autorisés à circuler sur les trottoirs. La réservation, minimum deux heures avant, se fait via l’application Indigo Weel, la même que pour les vélos et les scooters. A l’heure dite, l’utilisateur se gare sur le parking où un agent l’attend pour l’aider à prendre le fauteuil en main et à s’y installer.
Pour l’instant, le tarif est de 5 euros pour quatre heures d’utilisation maximum, mais cela peut évoluer au fil de l’expérimentation.
L’avis d’une bêtatesteuse
Lydie, une Toulousaine en fauteuil, a piloté un de ces nouveaux engins en centre-ville et « sous la pluie ». Elle valide la maniabilité. « J’ai pu entrer dans les magasins, faire tout ce que je voulais », assure-t-elle. Déjà équipée d’un gros fauteuil électrique, elle n’est pas vraiment la cliente cible. Mais elle est touchée par le concept. « J’aime l’idée qu’on soit perçu comme faisant partie intégrante de la société, avec un droit aux mêmes services », confie-t-elle.
L’expérimentation toulousaine doit durer six mois.