Nucléaire: Des pastilles d'iode distribuées à plus de deux millions de riverains
PROTECTION•La prise d'iode stable (iodure de potassium) permet de protéger la thyroïde contre les effets des rejets d'iode radioactif qui peuvent intervenir en cas d'accident nucléaire20 Minutes avec AFP
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) étend ses mesures de protection. Près de 2,2 millions de riverains supplémentaires de centrales nucléaires vont recevoir des comprimés d'iode, permettant de protéger la thyroïde en cas d’accident nucléaire, a annoncé l'organisme, ce lundi. La population concernée recevra également des informations sur la conduite à tenir en cas d’accident.
En cas d’accident, les 19 centrales nucléaires, exploitées par EDF, disposent d'un Plan particulier d'intervention (PPI) qui détermine les actions de protection et les moyens de secours. Or, leur rayon est étendu à 20 kilomètres autour des centrales, contre 10 kilomètres auparavant, une décision qui avait été prise en 2016 par la ministre de l’Environnement et de l’énergie d’alors, Ségolène Royal.
Le rayon étendu à 20 kilomètres autour des centrales nucléaires
Cette extension « vise à organiser au mieux la réponse des pouvoirs publics ainsi qu’à sensibiliser et préparer la population à réagir en cas d’alerte nucléaire », rappelle l’ASN dans un communiqué. Elle concerne 2,2 millions de personnes et plus de 200.000 établissements recevant du public (ERP) répartis sur 1.063 communes, détaille le gendarme du nucléaire.
« Dans ce cadre, est lancée une campagne d’information et de distribution préventive de comprimés d’iode à l’attention de l’ensemble des riverains et des responsables d’ERP résidant dans un rayon de 10 à 20 kilomètres autour des 19 centrales nucléaires françaises », indique l’ASN. La campagne d’information débute, ce lundi, avec un courrier adressé aux riverains tandis que la distribution de comprimés d'iode aura lieu en septembre.
Concrètement, les personnes concernées recevront un bon pour aller retirer leurs comprimés en pharmacie. La prise d’iode stable (iodure de potassium) permet de protéger la thyroïde contre les effets des rejets d'iode radioactif qui peuvent intervenir en cas d’accident nucléaire.