Huit siècles durant, ce lieu majestueux a abrité le premier hôpital de la ville, où pas moins d’un Lyonnais sur trois est né. La curiosité de découvrir le site métamorphosé devrait donc inciter de nombreux visiteurs et touristes à pousser la porte de l’Intercontinental qui va ouvrir le 4 juin dans le Grand Hôtel-Dieu à Lyon.

Pièce majeure de cet immense chantier de restauration d’un monument historique, cet hôtel cinq étoiles abrite 144 chambres, un centre de convention, un restaurant, un bar, une terrasse donnant sur une place intérieure végétalisée. Un luxueux havre de paix, où les touristes auront le choix entre neuf catégories de chambres, avec vue sur les quais du Rhône, l’intérieur du Grand Hôtel-Dieu ou sur Fourvière.

Entre 350 et 6.000 euros

Pour passer la nuit ici, il en coûtera 350 euros pour une chambre classique et jusqu'à 800 ou 1.000 euros pour une suite duplex. La suite présidentielle, composée d’une salle à manger, d’un coquet salon avec balcons sur la salle du Dôme et d’une chambre, est proposée à 6.000 euros.

La clientèle d’affaires devrait représenter 60 % de l’activité de l’hôtel, selon Madelijn Vervoord, la directrice générale de l’Intercontinental Lyon, qui s’apprête à accueillir en juin un groupe de 100 hommes d’affaire américains qui a réservé pour huit nuits. Mais la directrice mise sur ce site majestueux pour augmenter la part des touristes particuliers français et étrangers. «L’ouverture de l’hôtel était attendue. Nous avons des réservations jusqu’à début 2020», ajoute Madelijn Vervoord, qui vise un taux de remplissage de 55 % lors de la première année d’exploitation et de 70 % à moyen terme.

Que ceux qui n’auraient pas les moyens de s’offrir une nuit au Grand Hôtel-Dieu se rassurent. «C’est un lieu précieux pour les Lyonnais, il leur appartient. Nous voulons que nos portes soient ouvertes à toutes les catégories de la population», assure la directrice. Une volonté partagée par le maire de Lyon Gérard Collomb qui a rappelé que ce site était la plus belle œuvre de ses mandats successifs. «Cet hôtel, c’est Lyon», a-t-il ajouté, soucieux que les Lyonnais s’en emparent.

Le restaurant Epona sera ouvert pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, avec un menu à 29 euros le midi. La terrasse sera accessible à chacun pour un café ou un verre au soleil. Tout comme le bar aménagé sous le célèbre Dôme Soufflot, détruit lors de la Seconde guerre mondiale en 1944 puis reconstruit dans les années 60. Un lieu chargé d’histoire, où les Lyonnais nés ou hospitalisés entre ses murs, auront sans doute du mal à retrouver des signes de ce passé dans ce site restauré, désormais tourné vers l'activité touristique, après des siècles d'hospitalité.