MORTALITELe nombre de morts sur les routes a baissé de 16,9 % en avril en France

Sécurité routière: Le nombre de morts sur les routes a baissé de 16,9 % en avril en France

MORTALITEMais après plusieurs mois de hausse, le bilan de janvier à avril est toujours négatif
Rachel Garrat-Valcarcel

Rachel Garrat-Valcarcel

Le nombre de morts sur les routes en France métropolitaine a connu une baisse de 16,9 % en avril, avec 236 personnes tuées, soit 48 de moins qu’en avril 2018, a annoncé mercredi la Sécurité routière. Depuis le début de l’année, marquée par trois mois consécutifs de hausse, le nombre de morts reste en augmentation de 1,1 %, soit onze tués de plus qu’à la même période de l’année 2018.

Celle-ci s’est conclue sur une baisse « historique » de la mortalité routière avec 3.488 personnes tuées, métropole et outremer confondus, selon un bilan définitif de la Sécurité routière également publié mercredi. La baisse d’avril « concerne exclusivement les automobilistes (-12 %) », précise la Sécurité routière dans un communiqué, tandis que la mortalité routière des cyclistes, avec 22 décès, est « la plus forte enregistrée pour un mois d’avril depuis dix ans ».

Alors que le gouvernement lâche du lest

Les autres indicateurs sont en baisse avec un recul de 5,5 % des accidents corporels (4.415, soit 259 accidents de moins) par rapport à avril 2018, tout comme le nombre de blessés, en baisse de 5,3 % (5.572 personnes blessées, soit 312 de moins), selon l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR).

Ces chiffres interviennent alors que l’exécutif a ouvert la voie à des dérogations locales à l’abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la limitation de vitesse sur 400.000 kilomètres de routes secondaires, entré en vigueur au 1er juillet dernier. Si elle a permis de sauver 127 vies au deuxième semestre 2018, selon la Sécurité routière, cette mesure vivement contestée par des associations d’automobilistes et certains élus est considérée comme l’un des détonateurs de la crise des « gilets jaunes ».

A partir de lundi, le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale, avec un amendement permettant aux présidents de conseils départementaux de relever la vitesse maximale autorisée à 90 km/h sur certains axes qu’ils gèrent.