La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité femmes/hommes Marlène Schiappa, qui a porté plainte pour des «menaces» de «gilets jaunes» devant chez elle au Mans, «poursuivra» en justice «toute publication d'images» susceptible d'identifier son domicile, ont annoncé mardi ses avocats.

Dans un communiqué, Mes Julia Minkowski et Balthazar Levy ont indiqué que leur cliente avait déposé une plainte contre X à Paris après des «insultes» et des «menaces» proférées dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe de personnes qui ont «fait exploser des pétards et commis des dégradations».

Accoutumée a une forme de violence dans le débat public et aux menaces diverses et variées au quotidien, je n’en fais...

Posted by Marlène Schiappa on Sunday, May 26, 2019

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Lundi sur son compte Facebook personnel, Marlène Schiappa avait raconté l'irruption devant son domicile d'«une quarantaine de gilets jaunes furieux», aux «slogans agressifs». «Je vous laisse imaginer l'effet sur des enfants endormis des bruits de détonation couplés aux bruits de frappe sur les portes/fenêtres et "Schiappa, on est venu te crever !" (...)», a-t-elle déploré sur le réseau social.

«Une atteinte grave à la sécurité et à l'intimité de la vie privée de sa famille»

Or précisent ses avocats, «à l'occasion de cette agression, des images ont été prises et diffusées en direct sur les réseaux sociaux puis reprises par différents organes de presse». «Marlène Schiappa poursuivra en justice toute publication d'images permettant d'identifier son domicile, ce qui porte une atteinte grave à la sécurité et à l'intimité de la vie privée de sa famille», ont-ils ajouté.

Une vidéo diffusée vendredi sur Facebook, mais plus accessible mardi soir, montrait notamment un groupe de «gilets jaunes», qui déambulait de nuit dans les rues du Mans et qui s'arrêtait devant le domicile de Marlène Schiappa au bout de deux heures. «Debout là-dedans!», lance un homme, tandis que des pétards explosent et que des klaxons retentissent. «Collabo! Schiappa démission!», lancent plusieurs personnes, tandis qu'une femme crie «sors de là, salope!»

Plusieurs domiciles et permanences d'élus de la majorité présidentielle ont été dégradés depuis le début du mouvement des «gilets jaunes» en novembre et certains d'entre eux ont déjà fait l'objet de menaces.