Toulouse: On a retrouvé les Autolib parisiennes et vous pouvez les acheter (pas trop cher)
BON PLAN•Après Paris, les anciennes voitures électriques d'autopartage sont revendues à des particuliers sur le marché d'occasionJulie Rimbert
L'essentiel
- Après la fin du service d'autopartage à Paris, une société bretonne a racheté 600 Autolib qu'elle rénove et revend sur le marché de l'occasion.
- Une dizaine de ces citadines électriques a déjà été vendue par un garage de Plaisance-du-Touch qui attend une seconde livraison.
- Avec la prime à la conversion, de plus en plus de Toulousains osent franchir le pas de la voiture électrique.
Vous vous demandez où sont passés les milliers d’Autolib, ces voitures électriques utilisées en autopartage dans les rues de Paris ? Après leur enlèvement de la capitale en juillet 2018, certaines de ces petites citadines, dont le véritable nom est BlueCar, ont échoué au garage Cars’sell à Plaisance-du-Touch, près de Toulouse.
Bientôt un deuxième lot à la vente
En fait, après la perte du marché de l’autopartage parisien par l’entreprise Bolloré, la société Autopuzz, basée à Quéven, dans le Morbihan, a eu la bonne idée d’acheter 600 Autolib pour les proposer sur le marché de l’occasion. Elles ont d’abord été vendues dans un garage en Bretagne mais l’entreprise a été rapidement sollicitée par des clients du Sud-Ouest, dont des Toulousains.
« Pour rapprocher nos véhicules des potentiels clients, nous avons passé un partenariat avec ce garage de Plaisance, explique Pierrick Hamon, responsable du projet BlueCar dans la société Autopuzz. Il y a de la demande dans la région toulousaine donc nous en envoyer d’autres. Elles sont cédées avec la batterie et le chargeur qu’il suffit de brancher sur une prise électrique ».
Prime à la conversion
Ces BlueCar d’occasion, affichant entre 20.000 et 90.000 km au compteur, sont révisés et garanties. Elles ont une autonomie de 250 km en ville. Leur prix est de 5.000 euros, soit cinq fois moins cher que les premiers prix pour des voitures électriques en concessions. Les BlueCar sont éligibles à la prime à la conversion mise en place par le gouvernement, s’élevant entre 1.000 à 4.000 euros. « Il y a deux profils d’acheteurs : des personnes qui roulent peu et qui veulent avoir un véhicule pas cher pour des trajets ponctuels comme aller au travail, et les personnes qui ont deux véhicules et qui souhaitent en remplacer un par une voiture électrique », assure Pierrick Hamon.
Pour Denis Aydin, le responsable du garage Cars’sell, « il y a une vraie demande pour les Autolib d’occasion. J’ai vendu la dizaine de voitures en trois semaines. Les acheteurs ont entre 30 et 60 ans et leur motivation principale, c’est le prix et la promesse de baisser le budget carburant. Ils cherchent une voiture utile qui consomme peu ».