SEXISMELes députés veulent lutter contre le harcèlement à l'Assemblée nationale

Les députés votent un dispositif de lutte contre le harcèlement sexiste et sexuel à l'Assemblée nationale

SEXISMELe collectif « Chair collaboratrice » avait dénoncé fin mars la persistance du harcèlement sexiste et sexuel à l’Assemblée
20 Minutes avec AFP

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Face aux nombreux témoignages de harcèlement sexiste et sexuel par des collaboratrices de l’Assemblée, les députés ont voté mercredi la création d’un dispositif de lutte, qui figurera dans le règlement de l’institution.

On ne connaît pour l’instant pas les modalités de cet amendement proposé par le rapporteur Sylvain Waserman (MoDem). Adopté mercredi soir en commission des Lois, il prévoit l’inscription dans le règlement de la mise en place d'« un dispositif de prévention et d’accompagnement en matière de lutte contre toutes les formes de harcèlement et de discrimination ».

La persistance d’un harcèlement

« On affirme clairement notre obligation de mettre en place ce dispositif », a déclaré Sylvain Waserman, évoquant « une étape parce que pour l’instant ça n’y figurait pas ». « Le groupe de travail sur le harcèlement missionné, à ma demande, plus spécifiquement sur les volets sexiste et sexuel, formulera ses conclusions avant l’été. Leur analyse et leurs travaux permettront au Bureau de préciser les solutions à apporter », a indiqué le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM) sur Twitter.

La mise en place d’un tel dispositif intervient notamment après des alertes du collectif « Chair collaboratrice », qui avait dénoncé fin mars, chiffres à l’appui, la persistance du harcèlement sexiste et sexuel à l’Assemblée. Le collectif réclame notamment la mise en place d’une cellule d’écoute indépendante.

La création d’une cellule d’écoute encouragée

Des députés de tous bords, emmenés par l’ex- « marcheur » Matthieu Orphelin, avaient dans la foulée adressé un courrier à Richard Ferrand, plaidant pour des « décisions rapides ». L’élu du Maine-et-Loire s’est félicité sur Twitter après l’adoption de l’amendement que l’Assemblée « s’engage résolument contre la fin du harcèlement ».

La déontologue de l’Assemblée, qui a notamment une mission de lutte contre le harcèlement depuis 2013, avait elle-même préconisé en janvier la création d’une cellule d’écoute, jugeant « insuffisant » le dispositif de prévention et de lutte contre le harcèlement moral et sexuel.