La mairie de New York veut faire interdire la vente de fourrure dans la ville, et ça ne plaît pas à tout le monde. Si les défenseurs des animaux se félicitent de ce projet de loi municipal, des minorités et une partie du secteur de l’habillement restent attachés au port de la fourrure.

Le texte interdirait la vente de manteaux ou accessoires de fourrure neuve à New York. L’utilisation de fourrure de seconde main serait toujours autorisée. Le projet, introduit fin mars, prévoit des amendes de 500 dollars pour une première contravention et 1.500 dollars en cas de récidive.

Une double manifestation ce mercredi

« Il s’agit d’un débat sur comment nous traitons les animaux et comment arriver à une société plus humaine », a déclaré Corey Johnson, qui a présenté le texte. « Je pense qu’il est inutile de tuer des animaux juste pour pouvoir les porter. »

Une manifestation ce mercredi a opposé des partisans et des détracteurs de la mesure, avant un débat sur le texte dans l’après-midi et un vote à une date non précisée. Séparés par la police, les manifestants des deux bords criaient des slogans opposés, certains dénonçant l’utilisation d’animaux comme « accessoires de mode » et d’autres demandant de « protéger les emplois new-yorkais ».

De moins en moins de fourrure

Parmi les défenseurs de la fourrure se trouvent des employés de ce secteur. Ils craignent la fermeture de quelque 150 petites entreprises représentant plus de 7.000 emplois. On trouve aussi des juifs hassidiques, qui portent des bonnets en fourrure pour les fêtes et des pasteurs noirs.

La proposition de loi new-yorkaise intervient sur fond de pression croissante sur le secteur de la fourrure. Des lois interdisant la vente de fourrure ont déjà été votées à San Francisco et à Los Angeles. La Fashion Week de Londres a annoncé en septembre qu’il n’y aurait plus de fourrure dans ses défilés. Et les grands noms de la mode, comme Gucci, Versace ou Burberry, sont de plus en plus nombreux à abandonner la vraie fourrure.