VIDEO. Andorre: La route du Pas de la Case rouvre ce vendredi, trois semaines après un éboulement
CHANTIER•L’un des principaux accès à l’Andorre, fermé depuis le 27 avril à cause d’un éboulis, rouvre ses portes ce vendredi après-midiBéatrice Colin
L'essentiel
- Un éboulis rocheux a obligé les autorités à fermer l’accès au Pas de la Case le 27 avril dernier.
- Après plus de deux semaines de travaux, la réouverture de la RN 22 est annoncée pour ce vendredi.
- Ce blocus forcé a causé une importante baisse de chiffre d’affaires des commerçants, qui vivent essentiellement de la venue des touristes.
Les commerçants d’Andorre vont reprendre des couleurs. La RN 22 qui relie l’Ariège au Pas de la Case, l’un des principaux accès à la Principauté fermé depuis le 27 avril au soir à la suite d’un éboulement, rouvrira vendredi dans la journée.
Pour obtenir le retour, quasi à la normale, de la circulation trois semaines après le début de ce blocus forcé, la Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest (Dirso) a mis les bouchées doubles.
Un travail jour et nuit
« Nous sommes dans l’hypothèse la plus réduite en termes de temps de travaux. Les équipes ont travaillé tous les jours et de nuit pour que cette réouverture se fasse vendredi dans les deux sens de circulation. Ce sera un dispositif provisoire mis en place pour que cela aille le plus vite possible », a indiqué ce lundi le préfet d’Occitanie, Etienne Guyot, aux côtés d’Antoni Martí, chef du gouvernement d’Andorre par intérim.
Pour la Principauté, qui chaque année accueille 3,5 millions de visiteurs, le manque à gagner était important. « Le mois de mai représente 9 % de ces visiteurs, soit à peu près 300.000 personnes. Sur cette route, 100.000 véhicules circulent chaque mois », a indiqué Gilbert Saboya Sunyé, ministre andorran de l’Economie.
20.000 m3 de remblais
D’ici vendredi, et le retour des Français venus se ravitailler en cigarettes et alcool, les travaux vont se poursuivre pour élargir la route et sécuriser la zone où la vitesse sera désormais limitée à 30 km/h. Un chantier qui pour l’instant a coûté un million d’euros.
Mais dont le poids financier pourrait s’alourdir. En particulier avec le traitement des 20.000 m3 de déblais, soit l’équivalent de 1.000 camions. Pour l’instant, l’Andorre a indiqué qu’elle accueillerait sur son territoire au moins 3.000 m3. Si aucun débouché n’est trouvé sur place pour ces cailloux, il faudra alors débourser 500.000 euros de plus pour les amener dans sites spécialisés.
« Mais nous allons essayer de les utiliser localement pour éviter trop de déplacements. Nous allons aussi réaliser une étude pour stabiliser le talus sur le long terme », assure Hubert Ferry-Wilczek, le patron de la Dirso.