Lignes à grande vitesse: Un rapport conclut à des «pics de bruit insupportables» pour certains riverains
TRANSPORT•La ministre des Transports vient d’annoncer le déblocage de 30 millions d’euros pour réduire les nuisances sonores de deux LGV en Bretagne et en Nouvelle-AquitaineM.B. avec AFP
L'essentiel
- Un rapport du conseil général de l’environnement a conclu à une « situation insupportable pour les riverains en raison de pics de bruit élevés lors du passage des trains. »
- Des travaux seront menés pour traiter ces situations.
- La ministre Elisabeth Borne promet de « faire évoluer le cadre à l’avenir pour mieux prendre en compte ces pics de bruit. »
Plus de 30 millions d’euros doivent être engagés par l’Etat et les collectivités locales pour permettre de réduire les nuisances sonores des lignes de train à grande vitesse Bretagne-Pays-de-la-Loire et Sud-Europe-Atlantique entre Tours et Bordeaux, a annoncé le ministère des Transports jeudi.
Un rapport du conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), missionné depuis 2018 après des plaintes de riverains, a conclu que « si le bruit est limité en moyenne, la situation reste insupportable pour les riverains en raison de ces pics » de bruit « élevés lors du passage des trains ».
Des riverains situés à une centaine de mètres du tracé
En Gironde, les habitants de plusieurs communes traversées par la nouvelle LGV mise en service en juillet 2017, subissent en effet le passage quotidien de 60 trains dans les deux sens, à 320 km/h, et les nuisances sonores qui vont avec. Certains se situant à une centaine de mètres du tracé.
A la suite de nouvelles études acoustiques menées en 2018, il a donc été décidé que « des travaux seront menés pour traiter ces situations, selon les cas par une adaptation de l’infrastructure (rehaussement de talus, prolongation de mur) ou une isolation des habitations », indique le ministère des Transports dans un communiqué jeudi.
Un financement réparti entre l’Etat et les régions
« Avec les mesures que nous allons prendre, les riverains impactés vont bénéficier des travaux de protection phonique nécessaires », a déclaré la ministre Elisabeth Borne, citée dans le communiqué. « Chacun peut par ailleurs compter sur ma totale détermination à faire évoluer le cadre à l’avenir pour mieux prendre en compte ces pics de bruit ».
Le coût total de ces travaux est estimé à 11 millions d’euros sur la ligne Bretagne-Pays-de-la-Loire et 22 millions sur la ligne Sud-Europe-Atlantique, indique encore le communiqué, selon lequel le rapport du CGEDD suggère que la prise en charge soit répartie à 50 % pour l’Etat et 50 % pour les régions concernées, à savoir Bretagne, Pays-de-Loire et Nouvelle-Aquitaine.
« La ministre a chargé les préfets de région concernés de poursuivre les discussions sur cette base, en vue de conventions de financement qui devront être signées à l’été », indique encore le ministère.