ECOLEUne liste de 80 quartiers populaires éligibles au label «cités éducatives»

Devoirs, mixité scolaire, lutte contre le décrochage... Une liste de 80 quartiers éligibles au label «cités éducatives»

ECOLECette mesure phare du plan Borloo sur la politique de la Ville devrait être mise en place dans une soixantaine de quartiers dès la rentrée prochaine
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, le 30 avril 2019.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, le 30 avril 2019. - Alfonso Jimenez/REX/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une première liste de 80 quartiers éligibles au statut de « cité éducative » a été dévoilée ce mercredi. Au total, plus de 130 collectivités avaient envoyé leur candidature afin de bénéficier du label. Mesure phare du rapport Borloo sur la politique de la Ville, ce projet vise à améliorer la prise en charge scolaire et périscolaire. Les ministres de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, et de la Cohésion des Territoires, Julien Denormandie, doivent se rendre jeudi à Arras et à Lens pour dévoiler officiellement la liste des quartiers présélectionnés.

Val-Fourré (Mantes-la-Jolie), La Grande Borne (Grigny), Tarterêts (Corbeil-Essonnes)… Il s’agit là de quartiers d’habitat social « de plus de 5.000 habitants » présentant « des dysfonctionnements urbains importants » avec « des enjeux de mixité scolaire », en bref les quartiers « les plus dans le besoin », ont précisé leurs ministères en amont de cette visite.

Première rentrée en septembre

Les « cités éducatives » visent à « intensifier les prises en charges éducatives des enfants à partir de trois ans et des jeunes jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire », rappelle leur dossier de presse. L’ambition « n’est pas d’être un dispositif de plus mais l’occasion de mieux coordonner et renforcer les dispositifs existants » (scolarisation obligatoire dès trois ans, dédoublement des classes, dispositif « devoirs faits », petits-déjeuners à l’école…), selon les ministères.

Ce plan doit ainsi s’appuyer sur des actions concrètes déjà existantes dans des domaines divers, qu’il s’agisse de la petite enfance, de la formation ou du décrochage scolaire. In fine « une soixantaine de quartiers » recevront ce label à partir de juillet, attribué aux territoires « qui montrent leur détermination à faire de l’éducation une grande priorité partagée », pour une première rentrée en septembre.

Ils pourront pour cela bénéficier d’une enveloppe de 34 millions d’euros de crédits par an, soit « près de 100 millions d’euros de 2020 à 2022 », attribués par le ministère de la Ville. Expérimentée à Grigny en 2017, cette idée avait été reprise l’an dernier par l’ancien ministre de la Ville Jean-Louis Borloo dans son ambitieux rapport, largement édulcoré ensuite, à l’exception de quelques projets phares dont celui des « cités éducatives ».