POLEMIQUEBlanquer persiste dans ses accusations à l'encontre d'une école musulmane

Grenoble: Menacé de plainte pour diffamation, Blanquer persiste dans ses accusations à l'encontre d'une école musulmane

POLEMIQUELe ministre de l'Education nationale a réitéré ce mardi sur Twitter les propos qui lui valent une menace de plainte en diffamation par une école musulmane d'Echirolles
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il persiste et signe. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a réitéré mardi sur Twitter les propos qui lui valent une menace de plainte en diffamation par une école musulmane d'Echirolles, près de Grenoble (Isère), pour l'avoir notamment qualifiée «d'inspiration salafiste».

«Une école d'inspiration salafiste m'attaque en diffamation pour l'avoir qualifiée ainsi et pour procéder à sa fermeture. Ma priorité est de protéger les enfants. Les élèves de cette école seront rescolarisés dans d'autres écoles de Grenoble dès cette semaine», a réagi Jean-Michel Blanquer sur Twitter.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Une plainte en vue?

L'école Philippe Grenier - du nom du premier député musulman en France - a annoncé lundi son intention de porter plainte auprès de la Cour de Justice de la République contre le ministre, pour avoir dit, le 11 avril sur France Inter : «Je viens de prendre la décision, sur les bases juridiques et concrètes que j'avais, de fermer une école d'inspiration salafiste dans l'académie de Grenoble».

L'école se défend d'être salafiste, et estime que c'est la justice, et non le ministre, qui peut décider de la fermeture d'une école. En l'occurrence, celle-ci a été condamnée à fermer le 12 février par le tribunal correctionnel de Grenoble, pour qualité insuffisante de l'enseignement, mais continue à fonctionner, le jugement n'ayant pas été assorti de l'exécution provisoire. Le procès en appel a été fixé au 1er juillet.

Le ministère semble cependant vouloir aller vite. Lundi soir, il a souligné que les familles avaient été mises en demeure de changer leurs enfants d'école, dès le 4 avril, et que celles-ci feront «systématiquement» l'objet d'un signalement au procureur de la République si elles n'obtempèrent pas.

«Il y a urgence»

«Certaines familles ont déjà pris contact» pour changer leur enfant d'école, a indiqué mardi Aymeric Meiss, le directeur de cabinet de la rectrice d'académie. «Tout a été fait, tout est prêt» pour faciliter ce changement, a-t-il dit, et «tout enfant (de l'école Philippe Grenier) a une place qui l'attend». «Notre angle, a-t-il poursuivi, est la sécurité de l'enfant : il faut les protéger, notre credo est la transmission des valeurs de la République et la qualité de l'instruction fournie».

Interrogé sur le fait que le jugement du tribunal a fait l'objet d'un appel, et ira peut-être jusqu'en cassation avant d'être définitif, M. Meiss a répondu : «Il y a urgence, pour un enfant de six ans, on ne peut attendre trois ans» et l'extinction des recours.